L’ouïe fine

Les poissons parlent quel charivari

On ouvre les ouïes pour entendre

Leurs discours océaniens

On n’entend rien

Il faut avoir l’oreille maritime

Pour percevoir ce que ces vertébrés expriment

Sinon l’on n’entend rien

Que le cri des mouettes

La sirène d’un navire le ressac

Et les galets roulés

Raymond Queneau

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