Silence d'automne

C'est le silence de l'automne Où vibre un soleil, monotone Dans la profondeur des cieux blancs ... Voici qu'à l'approche du givre Les grands bois s'arrêtent de vivre Et retiennent leurs cœurs tremblants.

Vois, le ciel vibre, monotone ; C'est le silence de l'automne.

O forêt ! qu'ils sont loin les oiseaux d'autrefois Et les murmures d'or des guêpes dans les bois ! Adieu, la vie immense et folle qui bourdonne ! Entends, dans cette paix qui comme toi frissonne, Combien s'est ralenti le cœurs fougueux des bois Et comme il bat, à coups dolents et monotones Dans le silence de l'automne !

Fernand Gregh

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