Matin d' octobre

C'est l'heure exquise et matinale. Que rougit un soleil soudain. A travers la brume automnale Tombent les feuilles du jardin.

Leur chute est lente. On peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chêne à sa feuille de cuivre L' érable à sa feuille de sang

Les dernières les plus rouillées Tombent des branches dépouillées Mais ce n'est pas l' hiver encore.

Une blonde lumière arrose. La nature,et, dans l' air tout rose On croirait qu' il neige de l'or.

                                                                            François Coppée     
           
                                                 Le Cahier rouge.                        (1842-1908)

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