Pierre CorneilleCléopâtre avalant le poison dans Rodogune de Corneille

Portrait de Pierre Corneille (1606-1694) par Charles Lebrun (C) RMN-Grand Palais .

Cléopâtre avalant le poison (Corneille, Rodogune, Acte V, scène 4), par Charles-Antoine Coypel (1694-1752). (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux.

(Avec l’autorisation de l’agence photographique de la RMN-GP)

HISTOIRE LITTÉRAIRE

Rodogune (1644-1645), de Pierre CORNEILLE :

Une tragédie politique

« Plus la haute naissance approche des couronnes,

Plus cette grandeur même asservit nos personnes ;

Nous n' avons point de cœur pour aimer ni haïr :

Toutes nos passions ne savent qu' obéir.»

Rodogune, III, 3.

Le contenu de chaque "préparation" n'est pas réductible aux réponses données aux questions posées dans ce programme de travail. En effet, ces questions orientent la réflexion mais ne la limitent pas.

TRAVAUX : les références renvoient à l’édition Folio/Théâtre établie par Jean Serroy.

Cette étude sera accompagnée d'un questionnement sur les rapports étroits qui lient rhétorique et littérature au XVIIe siècle et dans le genre théâtral en particulier. Une attention toute particulière portée à l'art de la maxime dans le théâtre de Corneille nous introduira à la lecture des Maximes de La Rochefoucauld.

1. Synthèse. Rédigez une notice biobibliographique de Corneille. Quels sont les points importants de son évolution littéraire que vous retiendriez ?

2. Synthèse. Qu’est-ce qu’une tragédie classique ? Comment la pièce Rodogune se rattache-t-elle à ce genre ? Aidez-vous du paratexte : Epître dédicatoire, Avertissement de 1647, Examen de 1660 (dans votre édition), ainsi que les Trois discours sur le poème dramatique, de Corneille, dont l’un porte précisément sur la tragédie. D’une manière générale, comment Corneille considère-t-il les règles au théâtre ? Un ouvrage critique à consulter : La Dramaturgie classique en France (1950), de Jacques Scherer, éditions Nizet.

(...)

Questions complémentaires :

12. Réflexion sur les notions (en histoire littéraire) : quelles réflexions l’association de ces deux termes, «Baroque» et « Classicisme » vous inspire-t-elle ? Le point de vue de Michel Butor (né en 1926).

13. Un « topos » fondamental pour comprendre l'esthétique mais aussi l'éthique baroques : « Le Théâtre du monde ». Extraits de : Hamlet (1601), de Shakespeare, Le Grand Théâtre du Monde (1633-1635), de Calderon, Le Véritable Saint Genest (1645), de Rotrou.

14. Synthèse. Un ouvrage critique important : Jean Rousset, La Littérature de l’âge baroque (1953). Quelles sont les deux figures emblématiques du « baroque », selon cet auteur ?

Extrait de la bibliographie donnée en classe :

Etudes critiques :

Pour une initiation à la vie et à l’œuvre de Corneille :

BIET** Christian, Moi, Pierre Corneille, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes », 2005.

Ouvrages de référence :

BÉNICHOU** Paul, Morales du grand siècle, Gallimard, coll. « folio/essais ». Ouvrage indispensable.

COUTON** Georges, Corneille et la tragédie politique, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », 1984.

• DOUBROVSKY Serge, Corneille et la dialectique du héros, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des Idées » 1963. (Réédition coll. « TEL » en 1982).

FUMAROLI** Marc, Héros et orateurs. Rhétorique et dramaturgie cornéliennes, Genève, Droz, 1990.

• NADAL Octave. Le sentiment de l'amour dans l'œuvre de Pierre Corneille, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des Idées » 1948. (Réédition coll. « TEL » en 1991).

• NIDERST Alain, Pierre Corneille, Paris, Fayard, 2006.

Sur Rodogune :

BÉNICHOU** Paul, « Formes et significations dans la Rodogune de Corneille », dans Variétés critiques, Paris, éd. José Corti, 1996.

La suite, en cours...