L’Esthétique de G. W. F. HEGEL, publiée en 1835, se présente comme une histoire générale de l’art, une réflexion sur l’activité artistique dans son rapport avec le devenir de l’humanité, et une définition de la notion de beauté, analysée dans ses différentes manifestations. Dans le chapitre consacré à la poésie dramatique, et plus particulièrement au « principe de la tragédie », Hegel, après Aristote, réfléchit à la signification de la pitié. La vraie pitié, selon lui, n’est pas celle que nous inspirent les gredins et les coquins. Elle est au contraire suscitée par des personnages nobles de caractère. De même, la vraie pitié ne consiste pas non plus à compatir à une triste histoire faite de ces malheurs qui échappent à l’homme, « sans qu’il y ait de sa faute, par suite de circonstances et d’accidents extérieurs, du fait de la maladie ou de la mort… » par exemple, ce qui est banal dans la vie quotidienne. Il ajoute :

« Une souffrance vraiment tragique, au contraire, est celle qui frappe les individus agissants du fait de leur action à la fois légitime en soi et coupable à cause des conflits qu’elle provoque, cette action étant cependant telle que les individus ne sauraient s’y soustraire, poussés comme ils le sont par la totalité de leur moi. » Hegel, Esthétique, quatrième volume, éd. Flammarion, coll. « Champs », p. 266

Dans un développement argumenté, étayé par des exemples précis et analysés, vous commenterez ces propos de Hegel en montrant dans quelle mesure ils peuvent s’appliquer à la tragédie de Sophocle intitulée Œdipe Roi, par exemple. Vous pourrez, si vous le souhaitez, étendre vos références aux autres tragédies que vous avez lues.