cassibulles

Posté par Mme SEGERS

L’enfance, tel est le premier mot qui vient à l’esprit, lorsqu’on referme cet album. L’enfance mais aussi et surtout, l’enfance vue par les écrivains britanniques. Le Vent dans les Saules s’inscrit dans la merveilleuse tradition de Beatrix Potter - les Aventures de Benjamin Lapin -, Frances Hodgson Burnett - Le Jardin secret- , ou A. A. Milne - Winnie l’Ourson.

La nature et ses habitants sont les personnages principaux. On retrouve dans le dessin de Michel Plessix, une autre tradition britannique : celle des aquarellistes, des naturalistes, des ornithologues amateurs ou non, des explorateurs de pays lointains qui en rapportèrent dessins, échantillons, herbiers. On sait quelle importance a le jardin en Angleterre, jardin soi-disant naturel et libre, alors qu’il est soigneusement domestiqué. Et ce jardin donne ainsi lieu à une explication de texte des coutumes, des valeurs et des conceptions anglo-saxonnes de la vie.

Avec beaucoup d’humour, Michel Plessix met en scène le héros Taupe, qui s’éveillant de l’hiver, part à la recherche de compagnie. Il rencontrera Rat, Blaireau, Crapaud…Autant de figures de types humains variés : le penseur, le prudent, le routinier, l’aventurier… La camaraderie est le maître mot, le long des rives de la Tamise, ou lors de déambulations pédestres ou caravanières. Car le roman est aussi un roman de la route.

Raton raconta des histoires jusque tard dans la soirée, des histoires de crues et de barrages, de bateaux à vapeur et de bouteilles à la mer, des histoires magiques et terribles qui font la vie au bord de l’eau.

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