Marivaux Pléiade

(Avec l'autorisation des éditions Gallimard)

Le jeu, « un badinage sérieux » (Ph. Stewart) ?

TRAVAUX sur Marivaux : les références renvoient à l’édition de Jean-Paul Sermain, éditions Gallimard, Coll. « folio/théâtre » n° 9.

1. Synthèse. Enquête lexicographique : « marivaudage », « marivauder ». Etudiez le sens de ces mots : a) Quand sont-ils apparus (dans les œuvres et dans les dictionnaires). b) Avec quels sens ? Ces sens ont-ils évolué jusqu’à aujourd’hui ? c) De quels enjeux littéraires témoignent-ils ? N.B : citez vos sources.

2. Explication de texte : Acte I, scène 1. Du début, page 33 jusqu’à « … que tu es folle avec tes expressions », p. 35.

(...)

10. Lectures critiques : a) sur le théâtre : dans votre anthologie critique, la sixième partie, p. 277-311 ; b) sur Marivaux : la préface de Catherine Naugrette-Christophe (Folio/Théâtre), p. 7-29. Jean Rousset, « Marivaux ou la structure du double registre », dans Forme et signification, Paris, José Corti, 1962, pages 45-64. Ces lectures sont obligatoires et seront évaluées dans les préparations.

11. Lecture du théâtre de Marivaux : le plus possible !

Références bibliographiques (cf. bibliographie sur le théâtre, donnée avec le programme de travail sur Molière)

• ARLAND Marcel, Marivaux, Paris, Gallimard, coll. « Les Essais », 1950.

• COULET Henri et GILOT Michel, Marivaux. Un humanisme expérimental, Larousse, « Thèmes et textes », 1973.

• DEGUY Michel, La Machine matrimoniale ou Marivaux, Paris, Gallimard, 1981 rééd. 1986, coll. «Tel).

• DELOFFRE Frédéric, Une préciosité nouvelle : Marivaux et le marivaudage, Paris, Belles Lettres, 1955 réédition Slatkine, 1993.

• GILOT Michel, L'Esthétique de Marivaux, Paris, SEDES, 1998.

• LAGRAVE Henri, Marivaux et sa fortune littéraire, Saint-Médard en Jalles, Ducros, 1992.

• LAMBERT Pauline, Réalité et ironie : les jeux de l’illusion dans le théâtre de Marivaux, Fribourg, éd. Universitaires, 1973.

• PAVIS Patrice, Marivaux à l’épreuve de la scène, Paris, Publications de la Sorbonne, 1986.

• ROY Claude, Lire Marivaux, Neuchâtel, La Baconnière, 1947.

• STEWART Philip, Le Masque et la parole. Le langage de l’amour au XVIIIe siècle, Paris, Corti, 1973 (chap. IV, « Marivaux : un badinage sérieux », p. 123-147).

Les films très littéraires du cinéaste Eric Rohmer rappellent souvent, par le ton et la situation des personnages, le théâtre de Marivaux. Bien que dans ses Comédies et Proverbes il dise ne pas vouloir s’inspirer de Shakespeare ni de Musset, Rohmer ajoute :

« On continuera à parler beaucoup dans ces Comédies, mais non tant pour s’analyser et peser ses mobiles que pour s’interroger sur la réalité ou la possibilité de tel événement. On essaiera moins d'établir une attitude morale que des règles pratiques. On n'y débattra plus guère des fins, mais des moyens. Cela nous vaudra un côté plus terre-à-terre peut-être, mais plus chaleureux. Moins distants de nous et d’eux-mêmes, les héros s’y montreront plus touchants et plus fragiles, même si leur pathétique est souvent tempéré d’ironie. »

Comédies et Proverbes, volume 1, Paris, éditions des Cahiers du cinéma, coll. « Petite bibliothèque des Cahiers du cinéma », 1999, p. 8(« Avant-propos »).

L’essai de Michel Serceau sur Eric Rohmer est significativement intitulé : Eric Rohmer – Les Jeux de l’amour du hasard et du discours, Paris, éditions du Cerf, 2000.

A voir, par exemple :

Comédies et Proverbes

Le Beau mariage (1982)

Le Rayon vert (1986)

Pauline à la plage (1983)

Contes des quatre saisons

Conte de printemps (1989)

Conte d’été (1996)

Six contes moraux

Ma nuit chez Maud (1969)