No et moi

No et moi est un roman écrit par Delphine de Vigan. Il a été édité en 2007.

Pour qualifier l’œuvre, je dirai que c'est un sujet fort apporté au lecteur avec une certaine légèreté littéraire.

Il y a trois personnages principaux.

L’héroïne, Lou Bertignac, est âgée de 14 ans. Intellectuellement précoce, elle est en classe de seconde avec des adolescents plus âgés qu'elle. Lou est différente des autres élèves de la classe, elle ne pense pas de la même façon, se livre à des expériences bizarroïdes dans sa chambre, essaie de tout maîtriser par le mental. Elle est loin des préoccupations des filles de sa classe.

Jeune ado insolent physiquement avantagé, en échec scolaire, Lucas est une forte tête. Il ne peut s’empêcher de tout ramener à lui. Il vit seul, sa mère étant la plupart du temps à l’extérieur. Il est dans la même classe que Lou.

No, en réalité Nolwenn, est une fille des rues de 18 ans, une fille à qui la vie n'a rien donné et qui a dû apprendre à se débrouiller toute seule. Elle n'a pas d'emploi, a arrêté ses études très tôt, n'a jamais reçu la moindre attention de la part de sa mère et ne croit plus en rien... Elle vit au jour le jour, squatte chez les uns et les autres, est trimbalée de foyer d'accueil en foyer d'accueil.

L’histoire est racontée par Lou. Un jour, un professeur demande de faire un exposé et Lou, brillante à l'écrit mais qui peine à s'exprimer oralement et devant les sourires plutôt moqueurs des autres, se lance ; elle est encouragée du regard par Lucas dont elle est sous le charme. Elle fera son exposé sur les SDF car elle en croise lorsque qu'elle se rend gare d'Austerlitz pour observer les gens. C'est là qu'elle va faire la connaissance de No, SDF de 18 ans. Elles échangeront chaque semaine autour d'une collation au café de la gare. Au fur et à mesure qu'elles apprendront à se connaître, Lou va vouloir faire son possible pour réintégrer No à la société actuelle…

Ce roman évoque un sujet dont on ne parle pas ou pas assez, pourtant les SDF, on en croise tous les jours : sur les quais de gare, dans la rue, et dans bien d’autres endroits, mais on ne leur prête pas attention, ils font partie du décor. De plus, Delphine de Vigan nous fait part de ce sujet avec légèreté mais en faisant ressentir la cruauté des conditions de vie des « sans domicile fixe ». Les sentiments de Lou sont très bien retranscrits dans le livre, elle parle avec des mots courants qui expriment beaucoup de choses.

Agnès Dubar (avec Mathéo Biendiné)

(Note du professeur documentaliste : ce livre sera prochainement disponible au CDI !)

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://blogs.ac-amiens.fr/leblogodoc/index.php?trackback/53

Fil des commentaires de ce billet