En refusant de céder sa place dans le bus il y a soixante deux ans l'Afro-Américaine déclenchait le mouvement de lutte pour les droits civiques. le-combat-de-rosa-parks-photo-12.jpg

Retour sur l'histoire de celle qui a initié le combat contre la ségrégation raciale. Une histoire racontée si brillamment par Jean François le 2 juin au collège.

1er décembre 1955. Un après-midi banal en Alabama. Dans le bus, le chauffeur demande à Rosa Parks, 42 ans, de laisser sa place à un homme blanc pour aller se mettre au fond, dans la zone réservée aux Noirs. À l'époque, si un Blanc veut occuper les rangs du centre, c'est au Noir de se pousser, et Rosa Parks est fatiguée. Non pas physiquement mais moralement, de l'oppression que subissent alors quotidiennement les millions de Noirs des États du Sud des États-Unis. Elle dit non.

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Ecoutez J F Bernardini qui raconte l'histoire de Rosa

Ce sera donc le « non » de Rosa qui changera l'histoire. La police l'arrête. Elle est reconnue coupable, reçoit une amende de 15 dollars et fait appel. Le jour de son procès, le 5 décembre 1955, le mouvement de boycott des bus de Montgomery débute pour réclamer la justice sociale. À sa tête, une jeune pasteur de 26 ans, Martin Luther King. Pendant 381 jours, des milliers de personnes refusent d'entrer dans un bus, se rendant au travail à pied, en partageant leurs voitures ou en taxi

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Elle est restée une des figures du militantisme pour les droits civiques, la justice sociale et la lutte contre le racisme. Son engagement a fait l'objet de maintes récompenses. En 1995, quarante ans après qu'elle ait refusé de se lever, le président Bill Clinton lui a remis la Médaille présidentielle de la liberté. Elle a également reçu la médaille d'or du Congrès, figure au National Women's Hall of Fame. En 2013, Barack Obama inaugure sa statue dans la galerie du Capitole qui célèbre les personnages majeurs de l'histoire de chacun des 51 États.