Vous trouverez ici un exemple de travail mené par des élèves de 1ère ST2S1 sur un thème interdisciplinaire: "Précarité et alimentation".

Cette présentation qui pourrait correspondre à la prestation orale ne doit pas être modélisante, mais elle peut être source d'inspiration.

Vous pouvez également consulter ci-dessous des exemples de questions lors de la phase d'entretien avec le jury.

Vidéo "Précarité et alimentation"

La précarité alimentaire : questionnement

 

Vous avez indiqué que l’alimentation est un des besoins de base selon Maslow, justifiez cette affirmation.

Maslow a hiérarchisé les besoins dans une pyramide. D’une base comprenant les besoins physiologiques (l’alimentation en fait partie) jusqu’au besoin d’accomplissement de soi qui permet de donner du sens à sa vie. Il est intéressant de noter que selon Maslow, il est impossible de satisfaire le besoin de sécurité, si les besoins physiologiques ne sont pas atteints et ainsi de suite. Aussi le besoin de sécurité est conditionné par les besoins physiologiques, les besoins d’appartenance par les besoins de sécurité, les besoins d’estime par les besoins d’appartenance, les besoins d’accomplissement par les besoins d’estime.

Lors de votre étude, vous avez mobilisé différentes sources d’informations : une recherche documentaire dans un premier temps et des entretiens dans un deuxième temps. Justifier la mise en œuvre d’entretiens en plus de la recherche documentaire.

La recherche documentaire a permis de donner des bases théoriques, mais il était intéressant de confronter ce que nous avions compris avec la réalité du terrain. Ainsi la recherche documentaire et les entretiens sont complémentaires pour valider infirmer ou confirmer les hypothèses.

Expliquez-nous comment vous avez préparé vos entretiens.

Nous avons fait le point sur ce que les documents nous avaient fourni comme informations en considérant ce que nous avions prévu grâce à la carte mentale et aux hypothèses formulées. Nous avons alors repéré les éléments pour lesquels nous n’avions pas assez de données ou qui nécessitaient que nous ayons des éléments de terrain confirmant ce que nous avions lu.

A parti de cette démarche nous avons élaboré un guide d’entretien structuré autour d’un plan. Ce guide comprenait des thèmes ouverts qui nous permettaient de formuler librement des questions en fonction de ce que nous disait l’interlocuteur. Pourquoi ne pas avoir fait le choix de rencontrer des personnes en situation de précarité ?

Il n’aurait pas été éthiquement acceptable de faire ce choix. En effet, ces personnes ont le droit à leur vie privée. Elles ont d’autre part, comme a pu nous l’indiquer la directrice d’UDAPIA, peur d’être stigmatisées.

Comment avez-vous exploité les résultats des entretiens ?

Nous avons retranscrit les entretiens, puis nous avons extrait les informations qui confirmaient ou infirmaient les hypothèses.

Vous avez indiqué que les entretiens que vous avez menés vous ont permis de vérifier vos hypothèses. A partir du graphique concernant la fréquence de consommation de fruits et légumes, montrez comment les résultats des entretiens permettent de vérifier l’hypothèse 1.

Lors de l’entretien, nous avons évoqué les habitudes alimentaires des usagers d’UDAPIA. La directrice de l’association, nous a expliqué que lors des ateliers mis en œuvre (diététicienne, ateliers de préparation des repas, etc.) ils constataient que la consommation de fruits et des légumes était peu importante. De plus les achats à l’épicerie sociale sont guidés, afin de favoriser cette consommation qui n’est pas intégrée.

Précisez en quoi les usagers des structures telles que les restaurants de cœur ou UDAPIA, sont dans une situation qui peut être qualifiée de précaire ?

Leur situation est instable, car leurs ressources financières sont insuffisantes pour satisfaire les besoins fondamentaux. Certains vivent notamment en foyer et n’ont donc pas de logement stable. Leur avenir est donc incertain.

Vous indiquez que le niveau de revenus des personnes en situation précaire est en dessous du seuil de 50 % ou de 60 % du revenu médian, pouvez-vous expliquer le calcul de cet indicateur social ?

Cet indicateur repose sur un calcul de la moyenne des revenus de la population française. Il s’agit ensuite de regarder combien de personnes ont des ressources financières inférieures ou supérieures à cette moyenne. En France on fixe la pauvreté à 50% ou à 60% de ce revenu médian. Les personnes qui ont des revenus inférieurs à ce seuil sont considérées comme étant pauvre.

Vous avez indiqué que le RSA est une aide légale, et le bon alimentaire, une aide extra-légale, justifiez cette classification.

Le RSA est une aide légale, car il est inscrit dans un texte réglementaire. Ses conditions d’attribution, son montant, etc. sont donc encadrés. Le bon alimentaire est une aide extra-légale le plus souvent mis en œuvre de façon facultative par des collectivités locales. Il n’y a donc pas d’obligation de la proposer, les conditions d’attribution sont variables, etc.

Vous avez choisi de comparer la teneur en vitamine C de différents jus d’orange. Justifiez ce choix en précisant l’importance de la vitamine C pour l’organisme.

Cette comparaison avait pour objectif de vérifier si le prix était déterminant pour la teneur en vitamine C. Il s’avère que non. La vitamine C est ici importante, car c’est un oxydant qui permet de renforcer les défenses immunitaires.

Dans votre présentation vous émettez l’hypothèse que l’habitude de consommer des aliments à haute valeur énergétique proviendrait du processus de socialisation, expliquez-nous cette analyse.

Ce point d’analyse est à relativiser, car nous avons vu que les personnes accueillies par UDAPIA pouvaient avoir des origines sociales différentes. Pour autant, force est de constater qu’un nombre non négligeable de personnes en situation de précarité sont issues de milieux sociaux dans lesquels les femmes et les hommes exerçaient des métiers (ouvriers) qui nécessitaient un apport calorique important. Ces normes sont donc transmises au cours du processus de socialisation et sont donc intégrées par les générations suivantes.

Dans votre conclusion, vous indiquez qu’une éducation à la santé permettrait de résoudre le problème du déséquilibre alimentaire chez les personnes en situation de précarité, quels dispositifs ou quelles actions pourraient alors être mis en œuvre ?

Il s’agit ici d’apprendre les facteurs qui concourent à l’amélioration de la santé. En effet, pour changer ses comportements il faut apprendre pourquoi cela est nécessaire et obtenir l’adhésion des populations ciblées. Ici UDAPIA participe à ce processus d’éducation à la santé en proposant des ateliers qui aborde la qualité nutritionnelle des produits, la maîtrise du coût que cela représente, le plaisir de préparer soi même des plats savoureux en considérant les caractéristiques culturelles des populations accueillies. En effet, le discours doit être adapté pour être compris, accepté et assimilé.

Il pourrait être intéressant de travailler dans des quartiers accueillant des personnes en situation de précarité. Les acteurs de terrain comme les centres sociaux pourraient prendre modèle sur ce que fait UDAPIA. Cela nécessite avant tout de communiquer pour obtenir l’adhésion des habitants et donc l’envie de travailler sur l’alimentation.