Comprendre apprendre et retenir son cours n'est pas toujours aisé. Comme nous l'avons vu en accompagnement personnalisé, chaque individu a son propre nuage d'intelligences et mobilise donc les canaux oraux, écrits et visuels à différents degrés.

Pour vous aider dans vos révisions:

  • vous trouverez la trace écrite du cours en pièce jointe, ou ci-dessous, que vous pourrez comparer à vos prises de notes;
  • vous pourrez également écouter et ou visionner le support utilisé en cours en cliquant sur les liens proposés ci-dessous.

N'hésitez pas à croiser les supports et à les comparer, afin d'asseoir votre maîtrise du sujet. Il ne s'agit pas de réciter de manière automatique les différents déterminants, mais d'être capable de faire état de leur complexité, de leurs interactions pour protéger ou altérer l'état de santé et de bien-être social des individus et de la population. 

Liens vers les 5 vidéos du cours:

Vidéo 1 ;

Vidéo 2;

Vidéo 3;

Vidéo 4;

Vidéo 5.

Introduction

Les déterminants sont des éléments qui influencent positivement ou négativement l’état de santé ou de bien-être social d’une personne ou d’une population. Ceux-ci peuvent être intrinsèque ou extrinsèque à l’individu.

C'est l'interaction des déterminants dans le temps qui influent positivement ou négativement sur l'état de santé ou de bien-être social des individus et qui peut être à l’origine d’inégalité sociale de santé.

Avant d’aborder les effets de ces déterminants, il est important de les identifier, même s’il est difficile d’en établir une liste exhaustive.

I) Quels déterminants identifier ?

Les déterminants regroupent des facteurs de risques ou des facteurs protecteurs qui vont favoriser ou, à contrario, prévenir la survenue d’un événement nuisible pour la santé ou le bien-être social. 

1. Les déterminants liés aux caractéristiques individuelles

Ils regroupent des facteurs biologiques comme le patrimoine génétique, le sexe, les caractéristiques physiologiques, l’âge. Il est difficile d’agir sur ces facteurs intrinsèque à l’individu, même si certains comportements peuvent avoir une incidence en limitant ou en accroissant leurs effets.

Les facteurs liés aux habitudes de vie, notamment concernant l’alimentation, les comportement sexuels, etc. sont des éléments sur lesquels il est possible d’agir en éduquant la population dans le but qu’elle acquière de bonnes habitudes de vie. Les caractéristiques socio-économiques et culturelles peuvent être des points d’appui ou des freins à cette adhésion.

Les caractéristiques socio-économiques sont essentielles à l’acquisition d’attitudes favorables. En effet, les revenus ont une incidence sur les choix relatifs à l’alimentation, aux conditions de vie (logement par ex). D’autre par l’acquisition de repères intégrés au cours du processus de socialisation primaire sont essentiels, car ils déterminent en grande partie les habitudes de vie à l’âge adulte.

2. Les déterminants liés au milieu de vie

Les conditions de travail ont toujours eu une incidence positive ou négative sur l’état de santé et de bien-être social. En effet, la pénibilité au travail qui peut être physique ou psychologique a des effets sur l’apparition de certaines pathologies et une estime personnelle basse. Aujourd’hui, il y a une recherche pour prévenir les comportements à risque, mais le poids des habitudes et de la productivité sont des variables délétères.

Les conditions d’hébergement offrent ou non un environnement qui protège ou concoure à l’apparition de pathologies. D’autre part, selon que le logement soit exigu ou vaste, le bien-être des occupants est influencé.

L’environnement social comprend les conditions de vie et de travail, le niveau de revenus, le bagage éducatif et les groupes sociaux. L’acquisition des codes sociétaux et de compétences reconnues favoriseront ou non l’intégration dans la société. Ils concourront ainsi aux conditions de vie qui auront elles même un impact sur la santé.

3. Les déterminants liés au système

Les systèmes de soin et de protection sociale ont une réelle incidence sur la santé et le bien-être social. La proximité géographique de professionnels et d’équipement, mais aussi le remboursement des soins ou l’accès à des prestations en nature et en espèce participent à la satisfaction des besoins fondamentaux.

4. Les déterminants liés au contexte global

Les contextes économique et politique influent sur l’état de santé et de bien-être social. Une période d’emploi ou de chômage influent sur les ressources (besoins physiologiques), mais également sur les besoins de sécurité, d’appartenance, d’estime et d’accomplissement (clé Maslow).

Les politiques peuvent faire des choix qui auront un impact sur la société, à condition que le poids des lobbies ne freine pas ou ne dénature pas les textes législatifs et réglementaires.

 

Comme nous l’avons déjà évoqué, ces déterminants interagissent pour favoriser ou prévenir l’apparition des problèmes de santé et de bien-être social. Bon nombre peuvent être qualifiés de déterminants sociaux de santé.

Es derniers concernent les circonstances dans lesquelles les individus naissent, grandissent, vivent, travaillent, vieillissent, ainsi que les systèmes mis en place pour faire face aux problèmes de santé ou aux difficultés sociales.

Ces circonstances dépendent notamment de la répartition du pouvoir, de l’argent et des ressources à tous les niveaux, mondial, national et local.

Les déterminants sociaux de la santé sont l’une des principales causes des inégalités de sociales de santé.

On parle d’Inégalités sociales de santé lorsque l’on évoque les écarts, généralement évitables, injustes et importants, entre hommes et femmes, entre groupes socio-économiques et entre territoires, dans un même pays ou entre les différents pays du monde, qui ont un impact sur de nombreux aspects de la santé des populations

 

II) Comment se mesure l’impact des déterminants ?

Il est tout d’abord important de distinguer les indicateurs des déterminants.

Le taux de prévalence du Sida est un indicateur qui permet de mesurer dans une population le nombre de personnes concernées par cette pathologie. Le Sida, quant à lui, est un déterminant du bien-être social, car les personnes touchées ont un état de santé qui ne leur permet plus toujours de travailler et les traitements ont des effets secondaires qui impactent sur leur vie quotidienne.

L’indicateur évoqué permet d’évaluer le nombre de personnes touchées (déclaration obligatoire), mais des études complémentaires auprès des populations concernées est nécessaire pour appréhender avec exactitude les réels effets sur le bien-être social.

Les déterminants ont des conséquences sur la santé et le bien-être des individus.

Ces conséquences peuvent-être mesurées à l'échelle de la population grâce aux indicateurs de santé et de bien-être social.

Les indicateurs peuvent être sanitaires : Il permettent de mesurer l’état de santé d’un population. Ils sont particulièrement intéressants lorsqu’ils sont juxtaposés à d’autres, afin d’appréhender l’effet cumulatif de certains facteurs de risques ou de protection. Le travail mené sur la Picardie en groupe illustre ce constat.

Les indicateurs sont également sociaux. Ils donnent des informations relatives aux conditions de vie, économiques et de travail des populations. Ils peuvent être juxtaposés entre eux et donner naissance à de nouveaux indicateurs que l’on appelle synthétique comme l’IDH.

Il est également possible d’associer des indicateurs sanitaires et sociaux, car les déterminants interagissent entre eux. Il est donc judicieux de mieux comprendre leurs effets en adoptant cette démarche.

 

Conclusion

La connaissance de l’interaction des différents déterminants contribue à une meilleure anticipation des risques pour prévenir les problèmes sanitaires et sociaux.

Une meilleure connaissance et une meilleure compréhension de l’influence des déterminants sur la santé et le bien-être pourront orienter les actions des politiques sanitaires ou sociales vers une pluridisciplinarité associant les domaines économiques, sociaux, environnementaux, médicaux, …