On a marché, on s'est dit : suivons la rivière.
Cette rivière qui entoure le collège. Il a fallu marcher un peu dans la boue, éviter les obstacles, les trous dans le sol, arpenter les petits ponts de fortune. C'était boisé, déboisé, toujours la rivière à côté. Quelques barbelés à escalader, est-ce privé ? est-ce public ?
Oh mais il y a le pont là bas, c'est dommage de faire le tour, on y va !
Nos corps s'essoufflaient un peu, premières chaleurs, on enlevait nos manteaux. Puis on est passé des moutons à la zone industrielle, sans transition, ils cohabitent.
On a vu le sauvage juste à côté.
Sur le chemin on a ramassé des choses, puis on s'est installé derrière le collège, de l'autre côté de la barrière, et on a fait des grigris.
On s'est aussi montré nos carnets de " être fleuve banc poteau mousse " et on a mangé des noix de coco, des babybels et des oeufs durs.
