Invité par la DRAC Picardie et le Conseil Général de la Somme à réaliser une œuvre pour le Centenaire de la première guerre mondiale, Gilles Clément propose avec le Sixième continent un geste mémoriel, au sein d’un territoire dont le paysage marqué par la guerre, est un lieu de recueillement pour l’ensemble des pays impliqués dans ce conflit.
Jardin issu du brassage planétaire, symbole de paix et de vie pour les générations actuelles et futures, Gilles Clément invite à une réflexion environnementale et sociale dans le cadre des commémorations de la grande guerre. Il propose avec ce jardin, une approche collaborative des hommes entre eux, et des hommes avec la nature, esquissant ainsi une alternative au risque de guerre.
En collaboration avec Guillaume Morlans (Ingénieur paysagiste), Gilles Clément a scénographié deux îles. La première, constituée de cinq reliefs, émerge des berges auparavant en friche de l’étang du Cam. La deuxième, plus petite, sera le Sixième continent. Plantée d’espèces venues des cinq continents capables d’évoluer sur ce biome (zone climatique sur la planète) tempéré. Les visiteurs sont invités à planter un arbuste, un bulbe, une vivace, originaire de leur pays.
Sa force symbolique prend tout son sens dans ce contexte et fait écho à l'Historial de la Grande Guerre. Contrairement au contexte de guerre où les hommes viennent pour se battre, les plantes, des espèces originaires de biome tempéré, vivent ensemble.