Voici le travail mené à l'école de Vic sur Aisne autour de
la commémoration du centenaire de la Grande Guerre.
Trois thèmes ont été abordés avec les élèves :
Le monument aux morts
Le cimetière militaire
Les maisons et les bâtiments anciens
1) Le monument
aux morts :
Cette plaque commémorative avec
trente-deux noms se situe à
l’entrée de la mairie : on y retrouve dessus les mêmes noms de soldats
morts que sur le monument aux morts. On appelle les soldats «
les enfants de Vic sur Aisne » car ils habitaient Vic sur Aisne.
Une seconde plaque commémorative
sert à se souvenir des soldats blessés pendant la guerre mais qui sont morts
après l’armistice. Ils n’ont pas eu le droit d’être sur le monument. On y voit aussi
le nom des civiles de Vic sur Aisne, victimes de la Première Guerre Mondiale.
Dans la salle du Conseil
Municipal, Mr le Maire nous a présenté un ancien registre de délibération du
Conseil Municipal.
Dedans, il a trouvé les dates de
la construction du monument, son prix, en quelles matières il était, comment il
a été transporté et la date de son inauguration : le 13 Juillet 1924.
Sur cette feuille du registre du
Conseil Municipal, on apprend le prix du monument aux morts : 20 600
francs. Les habitants de Vic sur Aisne ont participé volontairement pour payer
la construction du monument.
Sur cette autre feuille du
registre, le Conseil Municipal a décidé que seuls les noms des soldats morts
avant l’armistice en France seraient inscrits sur le monument. Les noms des
soldats morts après l’armistice ou en expédition hors de France seraient gravés
sur une plaque commémorative dans la « nouvelle mairie ».
Sur cet extrait du registre, on
voit le nom de l’entrepreneur qui a construit le monument aux morts : il
s’agit de Mr Rombaux. Mr Braux était le Maire de Vic sur Aisne à cette époque.
Il y a également la description
du futur monument, les matériaux à utiliser, ses mesures, ….
Il est aussi écrit que rien ne
devait venir de l’Allemagne.
Mr le Maire a choisi le premier
soldat de la liste sur le monument aux morts : Ernest Audebert. Puis il a
recherché dans les registres d’Etat civil des éléments sur sa vie.
Il a trouvé son acte de naissance,
de mariage et de décès. On a appris qu’il avait été tué au fort de Souville
près de Verdun dans la Meuse
le 21 Avril 1916. Voici un extrait de son acte de décès du registre d’état
civil. Il est mort à 29 ans, quatre ans après son mariage.
Sur le registre d’état civil, on
retrouve cet acte de naissance d’Ernest Audebert qui est né le 9 décembre 1886.
On peut lire le nom de ses parents et le métier de son père :
« journalier »
Sur cette autre page du registre,
c’est l’acte de mariage d’Ernest Pierre Audebert. Il s’est marié à 25 ans le 7
octobre 1912 avec Marie Thérèse Randon. Sa femme était « repasseuse »
et lui était « livreur de charbon ».
2) Le
cimetière militaire :
Sur cette photographie, on voit
les tombes des soldats enterrés au cimetière militaire de Vic sur Aisne. Il y a
plus de trois mille soldats : 2200 avec des tombes individuelles et 940
soldats inconnus dans les deux ossuaires.
Les tombes sont toutes alignées
dans tous les sens.
Après la guerre, on a construit
ce cimetière dans un endroit près des champs de bataille à la place de cimetières
provisoires comme ceux du camping ou du collège.
C’est le registre de la nécropole
(cimetière) de Vic sur Aisne. On y trouve les noms de tous les soldats connus
et enterrés au cimetière militaire. Il est utile pour des gens qui recherchent
quelqu’un de leur famille et pour savoir s’il est enterré à Vic sur Aisne.
C’est le plan du cimetière
militaire de Vic sur Aisne. Dessus, on trouve des lettres et des nombres.
Chaque tombe correspond à une lettre
et un nombre. Par exemple, la tombe B17 est celle du colonel Henry François
Guillaume. Cela permet de se repérer et de retrouver la tombe que l’on cherche.
C’est la tombe d’un
colonel : elle est située près de l’allée principale car c’est un chef.
Le colonel Henry François
Guillaume était un vieux colonel qui a été rappelé car on manquait de chef pour
commander les régiments à la fin de la guerre. Il a commandé le 143 ème
Régiment d’Infanterie.
C’est un panneau où on a inscrit
les noms des soldats connus qui sont enterrés dans les ossuaires : ils
sont enterrés dans les ossuaires car on n’a pas retrouvé toutes les parties de
leur corps ou on n’en est pas certain. Les soldats étaient enterrés dans des
cimetières provisoires et repris après.
Voici
l’ossuaire 2 : sous les plantes sont enterrées les quelques soldats connus
et beaucoup d’os de soldats inconnus : on ne connaît pas leur noms et
leurs prénoms.
Le soldat Paul Epinard appartenait au 127ème
Régiment d’Infanterie. C’est une tombe d’un soldat de religion juive :
c’est pour cela qu’il n’a pas de croix. La croix est le symbole de la religion
chrétienne. Il est aussi mort en 1918 car il y a eu beaucoup de bombardements
et de combats autour de Vic sur Aisne en
1918.
C’est une tombe Musulmane d’un
soldat chinois. C’est le seul soldat chinois mort au combat pour la France lors
de la Première Guerre Mondiale. Les Chinois étaient choisis pendant la guerre
pour faire la cuisine.
Ce soldat est enterré comme un
combattant mais il a été fusillé car il a été accusé d’être un déserteur. Sans
permission, il allait rendre visite à sa famille mais il revenait toujours pour
combattre. Un jour, un capitaine l’a fait passer au conseil de guerre et
il a été fusillé.
3 ) Les
maisons et les bâtiments anciens :
Avec des photographies anciennes
de l’époque de la première Guerre Mondiale, nous sommes partis dans les rues
de Vic sur Aisne pour retrouver l’endroit où les photographies ont été prises.
Nous voulions savoir si on pouvait reconnaître l’endroit, prendre une
photographie actuelle et trouver les points communs et les différences entre
les deux.
Sur cette photographie ancienne,
il s’agit de la Place de la Mairie. La mairie était à l’emplacement de la salle
des fêtes mais elle a été bombardée à la fin de la première Guerre Mondiale en
1918. La mairie a été déplacée.
Sur la photographie récente, on
retrouve les maisons du fond, celle à côté de la salle des fêtes, les rues et
des commerces. Par contre, elle s’appelle aujourd’hui la place du Général De
Gaule.
On a reconnu la Rue de Fontenoy
grâce aux escaliers de la maison à gauche des photographies et au portail de la
maison de retraite. Les voitures ont remplacé les pierres des murs détruits le
long de la rue.
Les points communs entre les deux
photographies sont la maison du fond où il est indiqué « St
Christophe », l’entrée de « l’Ecole des garçons »,le préau et
des poteaux électriques. Les voitures ont remplacé les vélos.
On retrouve la tour, la cheminée,
l’escalier et le mur devant la maison sur les deux photographies. Les poteaux
bleus sont récents et les arbustes devant la maison ont disparu. La voiture
remplace les chevaux.
Il n’y a pas les deux maisons de
droite sur la photographie d’aujourd’hui. A leur place, on a construit le
monument aux morts de Vic sur Aisne. La mairie remplace la maison qui est au
milieu de l’ancienne photo : on reconnaît les cinq fenêtres de
la mairie actuelle, le mur
du donjon à
gauche. Sur la mairie, il y a maintenant une horloge, un balcon et un clocheton
qui n’y était pas à l’époque. Le toit a aussi été modifié. L’emplacement des pavés a
également changé : route ou trottoir.
C’est la rue du Jeu d’Arc. Les
fenêtres, les murs et la porte de la maison de gauche nous ont permis de reconnaître
l’endroit. L’angle de la rue à droite des photos n’a pas changé non plus. Mais
les personnes à pieds
ne sont plus là et
les voitures ont pris leur place.
Sur ces photos, on voit le même
nombre de fenêtres et de portes. Mais le toit de la maison en 1916 a été
détruit : la maison a été atteinte par un obus. Une autre
différence : le grillage et le panier de basket-ball. Cette maison se
situe dans la cour de récréation de l’école,
rue Lucien Damy.
La maison du milieu et celle de
gauche sont restées. La forme de la route est la même.On a trouvé drôle d’avoir des
personnes assises à la même place, cent ans après. Les changements sont les
panneaux, le passage pour piétons, le poteau électrique et la maison détruite
qui a disparu.
On a reconnu grâce aux virages et
aux maisons.
Tout a changé entre les deux
photographies. Sur la photographie ancienne, les maisons derrière les personnes
ont été détruites et il y a une rue à la place. Seule la maison à droite existe
encore : c’est devenu un restaurant « Le donjon ». On voit
aujourd’hui de nouvelles routes et de nouvelles maisons.
Le donjon de Vic sur Aisne a été
bombardé durant la guerre. Une des tours n’avait plus de toit.
Il a été rénové après la guerre.
Devant, les arbres ont disparu et le muret à été reconstruit.
On a facilement reconnu le donjon
grâce à sa forme, aux toits et aux fenêtres.
La route, le portail, la poulie
et la petite porte sur la maison du forgeron nous ont permis de trouver
l’endroit.
Au fond, la « nouvelle mairie »
existe aujourd’hui avec son clocheton mais elle n’était pas à cette place à
l’époque de la guerre.
C’est la rue de St
Christophe : le panneau sur la maison indiquait la direction. Aujourd’hui,
les panneaux de direction sont plantés dans le sol. Les deux premières maisons
de chaque côté de la rue n’ont pas beaucoup changé.
Les silos remplacent la maison
qui n’a plus de toit. Il n’y avait pas de rond-point avant. Les maisons de
gauche nous ont permis de savoir où cela se trouvait dans Vic sur Aisne. Les
poteaux électriques ont disparu.
C’est le centre ville. La salle
des fêtes, les lucarnes et l’actuelle « pharmacie » n’ont pas
beaucoup changé.
Cette photographie ancienne a été
réalisée après 1930 puisque c’est déjà la salle des fêtes construite et non
plus la mairie qui était là avant la guerre mais qui a été bombardée en 1918. On
retrouve des « boutiques » sur les deux photos. Les voitures ont
remplacé les piétons.
Sur les deux photos, on peut voir
le panneau avec le nom de la rue. Sur une maison, il reste l’emplacement d’un
panneau publicitaire. La rue, le donjon au fond, le mur et la maison de droite
m’ont permis de retrouver l’endroit. La bouche d’égout remplace la pompe pour
tirer de l’eau.
Il s’agit de la mairie de Vic sur
Aisne. La mairie est en bon état après la guerre car on vient de la construire.
Il y a beaucoup de ressemblances entre les deux photographies. Les voitures ne
sont pas les mêmes.
Le monument aux morts a été
déplacé mais il est identique : il est plus reculé de la route
aujourd’hui. Le muret et les grilles ont disparu. Le parc est ouvert
maintenant. Des bancs et un abri de bus existent de nos jours.
A l’arrière plan de la photographie récente, on
aperçoit deux usines qui ne sont pas sur l’ancienne. La poste était détruite et
aujourd’hui, elle est intacte. Un magasin sur la gauche remplace un mur dans le passé. On a trouvé
grâce à la poste, certaines maisons et la rue. Mais les pavés ne sont plus là.
Sur les deux photos, on a une
grande porte blanche à droite et un haut mur. Les arbres sont plus importants
sur la photographie d’aujourd’hui. Les maisons du fond ont été détruites car
elles étaient très abimées et en ruines.
La route était moins large avant.
Il y a des boutiques, les trois maisons du fond sont sur les deux photos. Le restaurant « Le lion d’or »
n’a pas beaucoup changé non plus.
Par contre, la salle des fêtes a remplacé l’ancienne
mairie.
Plusieurs maisons sont devenues
des magasins. Les trottoirs et les maisons sont en meilleur état.
A gauche, une maison a disparu et
elle est remplacée par un muret
avec une barrière dessus.
Les voitures ont remplacé les
personnes à pied. Au fond, on voit le donjon sur
les deux photos.
C’est la façade du château de Vic
sur Aisne. Des lucarnes ont été ajoutées, les murs rénovés et des décors ont
été refaits. La forme générale du bâtiment reste la même.