Projet Plus qu'un joueur : Animaliser des Hommes conduit à des drames...
Par jerome bouchain le lundi, novembre 4 2019, 10:43 - Lien permanent
Le comportement raciste de certains « supporters » à l'encontre des joueurs de couleur noire et/ou d'origine Africaine n'est pas nouveau et nous allons faire le lien avec la période de la seconde guerre mondiale.
Le stéréotypes sur les personnes de couleur noire ont engendré des meurtres racistes par milliers durant la campagne de France en mai/juin 1940.
Nous pouvons citer les cris de singe, comme lors d'un match de Chelsea en Angleterre.
Nous pouvons également signaler le lancé de bananes dans de nombreux stades comme lors d'un match Fenerbahce / galatasaray.
Avant la seconde guerre mondiale, Hitler avec ses hommes a décidé de faire de la propagande de manière à influencer sa population. Pour cela, il a utilisé des slogans simples qu'il a répété sans cesse en utilisant des affiches, des films ...
__« La propagande vise à imposer une doctrine à tout un peuple. L'art de tous les grands chefs politiques a toujours consisté à concentrer l'attention des masses sur un seul ennemi.
Les grandes masses sont aveugles et stupides(..)
La seule chose qui soit stable, c'est l'émotion et la haine. » Adolf Hitler, Mein Kampf, 1924__
Les nazis présentent les soldats noirs comme des bêtes sauvages, le but est de les déshumaniser. Ils les accusent de crimes comme des viols sur les femmes Allemandes lors de la brève occupation de l'Allemagne de l'Ouest par les Français après la première guerre mondiale.
Ils les accusent de garder les trophées de leurs victimes en leur coupant la tête ou les bras avec leur grande lame (le coupe-coupe) qu'ils utilisent en Afrique pour se frayer un chemin dans la jungle.
__« Les soldats prennent part plus volontiers à une tuerie systématique s'ils sont en mesure de dépouiller leur victimes de leur statut d'être humain, niant leur qualité même d'individu. La déshumanisation intervient plus aisément si elle est dirigée contre des groupes qui ont derrière eux une longue histoire de discrimination et de haine. Le discours public dominant en Allemagne stigmatisa les noirs en armes depuis les guerres coloniales des années 1900 jusqu'à la campagne de l'Ouest en 1940. Ils étaient dépeints sous les traits de sauvages féroces, d'animaux, en somme de combattants illégitimes, indignes de la protection juridique dont jouissaient les soldats blancs. » extrait « une saison noire » de Raffael Scheck, page 27__
En 1939,Il y a eu plus de 100 000 soldats originaires de l'Afrique-Occidentale Française (A-OF), un vaste territoire s’étendant de la Mauritanie, en passant par le Sénégal jusqu'au Niger. Ils sont 40 000 à avoir pris part au combat contre les Nazis en mai-juin 1940, sur ce nombre 10 000 furent tués. On peut estimer à plusieurs milliers le nombre de prisonniers noirs désarmés qui ont été massacrés par les soldats Allemands.
Lorsque les soldats Française se plaignaient du traitement réservé à leur frères d'armes, les Allemands leur répondaient « ce ne sont que des sauvages », « une race inférieure ne méritent pas de combattre une race aussi civilisée que la race allemande ».
Dans l'Oise, environ 600 soldats noirs Français ont été victimes d'un crime de guerre au début du mois de juin 1940. Ils ont été assassinés alors qu'ils étaient prisonniers de guerre cependant pour certains allemands, ils n'étaient pas des combattants légitimes reconnus par la convention de Genève.
Les stéréotypes, c'est à dire une opinion toute faite sur une population entière peut amener à des atrocités. Cela a déjà existé et peut tout à fait recommencer si on laisse le champ libre aux racistes.
Deux joueurs de l'équipe UNSS du collège porteront leurs noms sur leur maillot, un QR code racontera leurs histoires de manière à ce qu'on ne puisse pas les oublier. En plus d'êtres des hommes courageux, se sont des symboles :
Tano Aka, né en 1918 en Côte d'ivoire à Koitinkro, il était tirailleur au 5ème RTS (régiment de tirailleurs sénégalais)
Faya Léno, appartenant au 2ème RAC ( régiment d'artillerie coloniale).
Nous en savons peu sur la vie de ces soldats avant leur incorporation avec 100 000 de leurs camarades dans l'armée Française en 1939.
Nous en savons plus sur la fin de leur vie, dans la nuit 9 au 10 juin 1940, avec le reste de leur régiment, ils essayaient de regagner le plus rapidement possible la ville de Pont Sainte Maxence dans l'Oise. Dans cette ville, il y restait le dernier pont permettant de traverser l'Oise et regagner le reste des troupes Françaises en déroute.
Ils étaient un groupe de 50 soldats, ils ont été capturés par les soldats allemands et les autres soldats noirs ont été tués sur le champ. Les officiers blancs du régiment accompagné de Tano et Faya ont passé la nuit dans une grange. Au petit matin, ils ont été emmenés en lisière de la forêt d'Airaines près de Cressonsacq. Les nazis ont demandé aux deux tirailleurs de creuser une grand trou puis les allemands ont exécutés les officiers blancs ainsi que les deux tirailleurs.
Une stèle a été construite à l'endroit de ce massacre de manière à ce que personne n'oublie et tous les ans une cérémonie est organisée pour commémorer cet événement. On peut retrouver leurs dépouilles à la nécropole nationale de Cambronne les Ribécourt , tombe 428