La gestion des prisonniers et des blessés

Les combats autour de Saint-Quentin ont laissé un certain nombre de soldats prisonniers ou blessés que les Allemands doivent gérer dès septembre 1914.

Les prisonniers

Elie Fleury nous dit qu'ils sont entassés dans des locaux réquisitionnés : la Société industrielle et la Bourse du Commerce. Les Allemands décident rapidement de les envoyer en Allemagne par train.

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Source : Société Académique de Saint-Quentin - Bâtiment construit en 1884 par la Société industrielle pour créer une école professionnelle, rue Saint-Jean (actuellement rue Raspail, site de l'INSSET)

Selon Fleury, la population se montre "fraternelle" avec eux : les Allemands ne s'opposent pas à ce qu'elle donne des produits alimentaires et du linge mais Elie Fleury nous précise qu'ils établissent des catégories. "Un panier de fruits fut ainsi partagé devant moi : une poire à chaque Français, une poire pour trois Anglais. L’Anglais était la « bête noire » et, sur les murs, sur les wagons, on lisait l’imprécation avec laquelle s’abordaient les officiers « Que Dieu punisse l’Angleterre ! »". Cette anecdote révèle la haine que les Allemands portent envers les Anglais et qui est évoquée à de nombreuses reprises dans le livre.

Les blessés

Des structures existaient avant le début de la guerre à Saint-Quentin pour accueillir d'éventuels blessés. La Croix-Rouge était présente à Saint-Quentin, par l'intermédiaire de deux sociétés : L’Union des Femmes de France qui avait installé son hôpital dans l’école Theillier-Desjardins, au faubourg Saint-Martin et la Société de Secours aux Blessés militaires qui occupait tout le patronage Jeanne d’Arc, au faubourg d’Isle, avec une petite annexe rue de la Raffinerie et un dispensaire rue Cronstadt. Les Allemands installèrent leurs grands hôpitaux au lycée Henri-Martin, à Fervaques et à l’Hôtel-Dieu.
Elie Fleury raconte qu'"au début, tout fut plein et indistinctement de blessés de différentes nationalités. Puis un classement se fit et, devant l'invasion des docteurs allemands et des "soeurs" patentées ou non, l'expulsion progressive du personnel français se poursuivit méthodiquement".

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Source : Société Académique de Saint-Quentin -Louise Hugues, qui dirige L'Union des femmes de France, pose au milieu des bénévoles. Veuve du député-maire de Saint-Quentin, elle consacra sa vie aux défavorisés, notamment entre 1914 et 1917

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