Julien, 1ère 3
Catégorie Mes Identités, ma France
Festival des identités - Concours d'éloquence sur le thème "C'est quoi la France" : "Vous Français !"
vendredi, juin 28 2024, par nathalie casquinha
Festival des identités - Concours d'éloquence sur le thème "C'est quoi la France" : "Ô ma chère France..."
Ô ma chère France...
6h00, lundi matin, mon réveil Nintendo sonne, je m’habille made in china, je mange mon doux pain au chocolat et puis, direction mon car vers Amiens. A travers la vitre du car, j’observe ma douce campagne avec sa chère église, en écoutant du Eminem dans mes oreilles. Et soudain, je vois des colonnes, des tours ou plutôt des immeubles. J’entre dans Amiens et je vois cette mosquée à l’entrée du boulevard avec son joli croissant de lune. J’arrive au lycée Madeleine Michelis : on m’en a déjà parlé au début de la seconde. Elle était une femme de lettre et une grande résistante qui s’est battue pour notre pays. Je rejoins ma classe en salle 221 : Là, je retrouve Prince qui me parle de ses recettes camerounaises, Joris qui me compte les exploits des éléphants à la CAN, Joâo qui chante du Fado et danse la samba. Il y a aussi Kate qui me fait goûter de la jelly… Enfin bref je retrouve tout le monde. Aujourd’hui, Mme Legendre nous propose un sujet de rédaction : Qu’est ce que pour vous la France ? Sujet bien trop difficile ! Je rends copie blanche. Furieux de ma performance, je décide de faire un basket avec mes amis et on passe devant ce beau temple dans le centre-ville. Mais par mégarde je marche dans une merde de chien qui me rappelle mon cane corso et puis ZUT à la fin, je sais ce que j’aurais dû écrire…
Ne vois-tu pas ma chère France qu’au travers de cette simple journée de cours répétitive, tu es une merveilleuse palette artistique et infinie. Dans une simple matinée, comme les autres d’ailleurs, tu me fais voyager vers l’Asie, une Asie que je retrouve dans ma ville près du cirque, dans ma ville, près de la Somme, dans ma ville près de Longueau. Mais tu me fais aussi voyager vers le Moyen-Orient en passant par la mosquée, ou en voyant ce voile tourbillonnant dans le ciel samarien, en passant par ce resto libanais du coin de la rue et la langue arabe qui berce par moments les sons de la rue… Tu me fais également rêver du Nouveau Monde, de sa vision si particulière des dimensions et de son style de vie mais faut pas oublier le burger aussi. Ô chère France, puzzle vivant et cosmopolite, que pourrais-tu être sans la culture africaine, amérindienne et tant d’autres encore… ? Ô chère France que serais-tu sans tout cela ? Que ferais-tu sans tout cela ? Toutes ces origines que je ne peux dénombrer me font penser que tu ne pourrais être MA FRANCE, celle que l’on m’enseigne. Et j’espère chaque matin redécouvrir cette mosaïque magnifique et onirique. Une mosaïque pleine de nuances qui malgré leurs différences forment ce bleu, ce blanc et ce rouge qui signifient tant à mes yeux.
Pour finir, chère France, ta palette est malheureusement parfois menacée et le seul conseil que je pourrais te donner est de ne jamais oublier que ta diversité contribue à ta beauté et que toutes les atrocités commises contre ta beauté nuisent à tes idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité pour lesquels de nombreuses personnes ont laissé leur vie.
Si tu y arrives, je ne pourrais que te dire simplement MERCI.
Louis, 1ère 3
Festival des identités - Concours d'éloquence sur le thème "C'est quoi la France" : "France, réveille-toi !"
vendredi, mai 31 2024, par nathalie casquinha
France, réveille-toi !
Ne vois-tu pas à quel point tu nous rends fiers ? Tu rayonnes à travers le monde. Paris, joyau de notre cher pays, le jour comme la nuit tu brilles. Ma France, au-delà de ton cœur, tu montres ta beauté par tes vagues, tes montagnes, tes falaises, tes forêts et tes fleuves. Montre leur ta puissance par tes saveurs. Tout le monde reconnaît ton vin, reflet de l’élégance française. Cette grâce, cette beauté se retrouvent dans tes défilés. Mais, n’oublies pas que ton art a servi à te dénoncer et critiquer les défauts de ta société.
France, réveille-toi !
Ne vois-tu pas à quel point tu es imparfaite ? Bien que ton art s reflète à travers le monde, tu n’honores pas tes valeurs. Tu prônes la liberté, l’égalité et la fraternité mais est-ce la vérité ? Regarde ton iniquité dans cet enfant affamé qui dort dans la rue avec son pauvre carton, dans cette femme qui attend qu’on lui rende justice et dans cet homme dont les policiers refusent de croire quand il est victime d’agression. France, prend conscience que tu ne respectes pas ta devise. Observe ta société et dis-moi si tu penses que chaque enfant mérite de vivre dans l’égalité, s’il ne doit pas avoir de fossé entre eux selon leur classe sociale. Te penses-tu juste ? Non, tu ne l’es pas puisque la justice se vaut de respecter les droits et les mérites de chacun mais, toi, tu laisses certains de tes enfants vivre dans une maison et le confort tandis que tu forces d’autres à endurer la famine et la pauvreté. Ne remarques-tu pas cela ? Ne remarques-tu pas que certaines familles n’ont pas assez d’argent pour prendre soin d’eux ? Quand je pense à la justice, je pense au désespoir, aux larmes, au dégoût, à la haine et à la rancune. Quand je pense à la justice, je vois tous ces gens que tu as abandonné. Quand je pense à la justice, je pense à tous ces hommes, toutes ces femmes, victimes de crimes et saignant de l’ignorance que leur porte notre société. Quand je pense à la justice, je vois l’injustice. Oui, France, je dis que tu laisses souffrir tes enfants qui avaient espoir en toi. Pourquoi ces personnes, ces français et françaises ne peuvent être entendus alors qu’ils ont souffert ?
France, réveille-toi !
Ne vois-tu pas que tu nies ton égalité ? Les discriminations impactent ta nation. Je m’adresse à toi et je te demande quelle est ta réaction quand je te dis que certains n’ont pas les mêmes droits que d’autres ? J’aimerais, quand tu loues l’égalité, voir une société où personne n’est traitée différemment. Nous sommes tous tes enfants mais tu laisses les préjugés s’imprégner dans ta population. Alors, regarde désormais ceux que tu abandonnes avec mépris dans leur quartier que tu considères « sensibles ». C’est eux que tu dois aider, c’est eux que tu ne dois pas ignorer ni renier. Mais, tu les laisses subir des différences de traitement aussi bien dans la justice qu‘au quotidien. Ce n’est pas grave, c’est l’égalité que tu prônes. N’oublie pas non plus, ma chère France, que certaines personnes dont tu étiquettes comme « handicapé » subissent tous les jours des regards méprisants, des jugements dédaigneux et des insultes. Voilà, ma France, ce que je vois quand je pense à ton égalité : une partie de ta population à qui tu ne laisses pas les mêmes opportunités souffrent de ton ignorance.
Enfin, ta beauté ne justifie pas tes actes. Bien que tu rayonnes dans le monde entier tu nous fais honte. Respecte ton peuple afin qu’il n’y ait plus de larmes qui salissent ton image. Répare tes blessures, répare le reflet que tu renvoies pour obtenir notre fierté. Oui, ma France, tu cries « liberté, égalité, fraternité » mais il est nécessaire qu’aujourd’hui tu honores ces valeurs.
Ambre, 1ère 3