Tartuffe, mis en scène par Galin Stoev. © Raymond Delalande / SIPA
Au premier plan, à gauche, Michel Vuillermoz, dans le rôle de Tartuffe ; à droite, Didier Sandre, dans le rôle d'Orgon. Au fond, à gauche, Elsa Lepoivre, dans le rôle d'Elmire.
LUNDI 6 JUIN, NOUS SERONS SOUS LE CHARME DES PUISSANCES DE PARIS (Jules Romains)
Cette sortie de fin d'année est, comme les précédentes, une fête de la culture et de l'amitié.
Visite du musée du LOUVRE :
PROGRAMME. KH : LE ROMANTISME DANS LES GRANDS FORMATS DU XIXe SIÈCLE / HK : LES CHEFS-D’OEUVRE DU LOUVRE
Comme l'année dernière, nous prendrons le temps de nous promener dans Paris : quais de la Seine, Louvre, jardins du Palais-Royal, Quartier Latin... Car il importe de profiter de cette sortie pour découvrir et admirer la «poétique» de cette ville - du moins de l'un ou deux de ses quartiers -, et devenir, l'espace de quelques heures, des «flâneurs des deux rives», à la manière d'Apollinaire ou de simples «piétons de Paris», comme Léon-Paul Fargue...
Notre-Dame de Paris, Quai Saint-Michel, au début du XXe siècle, par Antoine Blanchard (1910-1988).
Nous irons tous ensuite à la Comédie-Française (salle Richelieu) voir Tartuffe, de Molière :
© R.A.C.
« Molière, pour moi, est l’anticonformiste par excellence, celui qui n’arrête jamais de poser les questions qui fâchent, celui qui dénonce toute tentative de substituer aux formes artistiques et humaines un conformisme ambiant. Ses pièces sont des expériences en temps réel », c’est en ces termes que Galin Stoev aborde Tartuffe. Collaborateur régulier de la Maison, il y fait ses débuts en 2007 avec La Festa de Spiro Scimone, puis y revient avec Douce vengeance et autres sketches de Hanokh Levin (2008), L’Illusion comique de Pierre Corneille (2008) et Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux (2011). Tartuffe, pour lequel Molière dut batailler ferme contre les cabales, est la pièce du répertoire par excellence. Ses différentes mises en scène ont puisé dans les nondits de l’auteur, dans les incertitudes sur la nature du personnage de Tartuffe, dans le potentiel des ressorts dramatiques, balançant entre la mécanique de la farce et l’exploration des zones d’ombre de l’être humain, du mensonge et de l’hypocrisie. Tartuffe ? Un vrai dévot, un simple escroc ou le miroir de la vacuité des autres comme l’entend Galin Stoev ? Les miroirs du décor renvoient les personnages à leurs ambiguïtés, à leurs petits trafics avec la vérité : car qui joue franc-jeu dans cette famille en crise où les névroses donnent prise aux fantasmes intégristes ? Restant dans le registre de l’allégorie, un ange tout maquillé de blanc fait triompher la raison alors qu’elle semblait avoir définitivement déserté la maison d’Orgon.
Source : programme de la Comédie-Française.
Distribution
Claude Mathieu : Madame Pernelle
Michel Favory : Monsieur Loyal
Cécile Brune : Dorine
Denis Podalydès : Cléante
Michel Vuillermoz : Tartuffe
Elsa Lepoivre : Elmire
Nâzim Boudjenah : Valère
Didier Sandre : Orgon
Anna Cervinka : Mariane
Christophe Montenez : Damis
Élèves-comédiens :
Laurent et un Exempt : Hugues Duchêne
Un Serviteur et un Exempt : Théo Comby Lemaitre
Flipote, Un Serviteur et un Exempt : Marianna Granci
Un Serviteur et un Exempt : Laurent Robert
Équipe artistique :
Mise en scène : Galin Stoev
Scénographie : Alban Ho Van
Costumes : Bjanka Adzic Ursulov
Lumières : Elsa Revol
Musique originale : Sacha Carlson
Collaboration artistique : Frédérique Plain