Moine au bord de la mer (1809), par David Caspar Friedrich (1774-1840), Allemagne, Berlin, Nationalgalerie, Staatliche Museen à Berlin.
HISTOIRE LITTÉRAIRE
Littérature du XVIIe siècle
Pascal, Pensées (1670)
« Car enfin qu’est-ce qu’un homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout...» (Pensées, fr. 230)
TRAVAUX : Les références renvoient à l’édition de Philippe Sellier, présentation et notes de Gérard Ferreyrolles (éd. Le Livre de Poche). Programme : de I à XVI, pages 41 à 172 (mais références nécessaires à plusieurs autres fragments des pages suivantes).
Le programme de travail qui suit se contente d’indiquer les grandes lignes du cours et les principales préparations données aux élèves. Tous les textes proposés ci-dessous doivent être lus et médités dans la perspective de l’exercice indiqué.
1. Exercices préalables : 1) Il convient d’abord de se familiariser avec l’édition au programme. Et donc d’en feuilleter minutieusement les parties, de bien distinguer tout ce qui relève du paratexte éditorial (introduction, annotation, concordances, chronologie, bibliographie, glossaire et index) et ce qui constitue le texte pascalien, fragmentaire et stratifié. La lecture attentive de l’introduction est, par exemple, un préalable nécessaire. De même, il n’est pas inutile de lire pour lui-même le glossaire qui commence à la page 696, afin de bien comprendre les termes - employés par Pascal- qui n’ont pas nécessairement le sens que nous leur donnons aujourd’hui. L’index permet une lecture thématique des Pensées. Outre qu’il faut connaître un peu la biographie de Blaise Pascal, il faudrait aussi savoir, même superficiellement – le cours se chargera de préciser – ce que c’est que Port-Royal, le jansénisme et la question de la grâce… Nous tâcherons de réfléchir au parcours dessiné par Pascal, dans les Pensées, qui va de l’enquête anthropologique (observation de la condition humaine, critique sociale) au discours apologétique (défense et illustration de la religion chrétienne). Il ne faudra pas oublier que cette étude, même modeste, devra nous amener à établir un parallèle avec la démarche de René Girard, sur lequel une conférence est prévue jeudi 26 novembre 2015, dans le cadre des Rencontres de Pierre d’Ailly.
(...)
17. Synthèse. Exposés possibles (venir me voir pour obtenir des consignes précises) : 1) Pascal et Montaigne. 2) La Rochefoucauld et Pascal. 3) Racine et Pascal. 4) Voltaire et Pascal. 5) Baudelaire et Pascal. 6) « L’augustinisme littéraire » (Philippe Sellier). Ses thèmes :
a) «L’inconstance noire» (Jean Rousset, Anthologie de la poésie baroque) et l’inquiétude ;
b) « La démolition du héros » (Paul Bénichou, Morales du grand siècle) ;
c) L’illusion des vertus ;
d) La vision tragique de la passion amoureuse (Lettres portugaises, La Princesse de Clèves, Manon Lescaut) ;
e) La « Grandeur de l’âme humaine » (désir d’élévation, envers de l’ennui et de l’expérience du désenchantement du monde)…
7) Commentez : Jean Anouilh écrit en 1953, à propos d’En attendant Godot, de Samuel Beckett : «Le sketch des Pensées de Pascal (joué) par les Fratellini.» En marge du théâtre, éditions de La Table ronde, 2000, p. 54.
Des indications bibliographiques ont été données.
La suite, en cours...
Une vie, une oeuvre : Blaise Pascal , ou la raison désabusée avec Jean Mesnard
Cette émission est à retrouver sur le site de France Culture.
Les religieuses del'abbaye de Port-Royal-des-Champs faisant la conférence dans "la solitude", par Louise-Madeleine Cochin (1686-1767), née Hortemels. © RMN / Gérard Blot.
Blaise Pascal (1623-1662), XVIIe siècle. (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles).