Chagall

TROISIÈME ENTRETIEN :

Emma C.

Ancienne Elève en Classe Préparatoire à Pierre d’Ailly, de 2010 à 2012 :

2010-2011 : Hypokhâgne.

2011-2012 : Khâgne Spécialité Lettres modernes.

Sous-admissible au concours de l’ENS Lyon Lettres et Sciences humaines, session 2012.

1. Après l’obtention du Bac, saviez-vous à quel type d’études vous souhaitiez vous consacrer ?

Après l'obtention du Baccalauréat, je savais que mes goûts me porteraient vers des études littéraires. J'aimais le Latin, l'Allemand, la Littérature, l'Histoire. L'actualité, la politique et l'Art me passionnaient. Je pensais me diriger ainsi vers le journalisme.

2. Comment avez-vous découvert l'existence des classes préparatoires littéraires, Hypokhâgne (Lettres supérieures) et Khâgne (Première supérieure) ?

Au vu de mon indécision de plus en plus grandissante et de ce plaisir à tout étudier, mes enseignants m'ont dirigée naturellement vers une classe préparatoire littéraire. C'est donc sur les conseils de mes professeurs du secondaire qui connaissaient bien mon profil et grâce aux renseignements que j'ai peu à peu glanés sur internet et au cours des portes ouvertes que je me suis décidée.

3. Arrivée en Hypokhâgne, quelles ont été vos premières impressions ?

La toute première : "C'est le lycée en plus approfondi!". Les programmes exposés en début d'année m'ont semblé fascinants. J'étais très motivée.

4. Quelles sont les exigences de la classe d'Hypokhâgne ? Qu'attend-on des élèves qui veulent y entrer ?

Curiosité, honnêteté intellectuelle, rigueur et travail. Je dirais surtout qu'il faut de l'investissement personnel et un peu de passion. Si l'on n'aime pas ce que l'on fait, c'est difficile. Il y a des moments dans l'année où l'on se sent un peu perdu, c'est là que l'on se dit : "Oui, mais ce que j'apprends ici est une expérience unique et cela vaut la peine de s'y consacrer". Aucun effort n'est vain en prépa.

5. Comment êtes-vous parvenue à organiser votre travail pour répondre à ces exigences ? Avez-vous rencontré des difficultés dans ce domaine ?

Il faut être très méthodique, ne pas prendre de retard, s'avancer au maximum. Il faut s'oxygéner l'esprit aussi, pour ne pas s'enfermer dans le travail et risquer d'en être dégoûté...

6. Certains prétendent que la classe préparatoire est un « enfer »… Qu'en pensez-vous ?

Cela peut le devenir quand on n'y trouve pas sa place. Quand on sait pourquoi on est là, ce n'est pas un enfer, au contraire! Le jeu en vaut vraiment la chandelle.

7. Que vous ont apporté vos deux ans de prépa ?

Mes deux années en classe préparatoire m'ont appris beaucoup sur moi-même et m'ont surtout montré que j'étais capable de fournir un vrai travail sur la durée. Elles m'ont apporté également des connaissances pluridisciplinaires approfondies et des méthodes de travail très solides.

8. Pourquoi avez-vous choisi le lycée Pierre d'Ailly, à Compiègne ? Quels sont, d'après vous, ses atouts ?

J'ai choisi Pierre d'Ailly pour ses effectifs réduits en premier lieu. C'est une chance immense que d'être dans une classe à taille humaine, avec des professeurs très à l'écoute, qui nous connaissent bien et avec lesquels peuvent se nouer des liens intellectuels enrichissants, plus vastes que le simple cadre de la relation limitée "professeur"-"élève". Le lycée de Compiègne propose également un cadre très favorable pour y faire ses études!

9. Où en êtes-vous de vos études aujourd'hui ? Quels sont vos projets ?

Après la validation de ma Licence de Lettres Mention TB, je me dirige vers un Master de Lettres pour devenir à mon tour enseignante. Si je le peux, je me présenterai à l'Agrégation - la prépa nous a appris aussi à avoir de l'ambition! Ma troisième année de Licence fut passionnante et le niveau de l'Université ne m'a pas paru trop élevé. On se sent très à l'aise à la fac après une prépa, on sait travailler de façon efficace et ainsi on a le temps d'approfondir les cours.

10. Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux nouveaux Hypokhâgneux, ainsi qu'à ceux qui se demandent s'ils feront ou non ce choix en 2014 ?

Ne pas hésiter à s'inscrire! La classe prépa est une expérience très formatrice, valorisée et valorisante par la suite. L'on en ressort complètement changé. Il ne faut pas craindre le travail - car on s'en sort toujours - et il n'est absolument pas vain. Et puis ce sont deux années qui passent très vite et que l'on regrette après... Mon unique conseil serait le suivant : il faut savoir pourquoi l'on s'inscrit en prépa et ce que l'on veut tirer de cette expérience. C'est le meilleur moyen de rester motivé et de s'investir en permanence!