Cours de Mardi 29 janvier

Suite du cours « Rhétorique et Littérature » (Questions générales / Problématiques littéraires) : les textes de Corneille sont à relire avec précision. On y verra à l’œuvre une rhétorique qui n’est pas réductible à l’ « elocutio » ( élocution, l’emploi des figures de rhétorique). La «dispositio» (disposition - ordre, composition), l'alternance des différents "genres" rhétoriques,les lieux ou topoi sont autant d'"éléments structurants" du théâtre classique...

Rappel du questionnaire donné sur les textes :

Questionnaire : 1- Situez ces scènes le mieux possible.

2- Dites à quel(s) genre(s) de la rhétorique chacune de ces scènes appartient. Justifiez votre réponse.

3- Tentez de repérer dans la structure de la scène ou bien à l’intérieur des répliques les parties du discours (exorde / narration / confirmation / réfutation / péroraison).

4- Quels sont les lieux communs aux trois genres de la rhétorique qui sont ici employés (par exemple : la définition, la division, le genre et l’espèce, la cause et l’effet, la comparaison, l’exemple, les contraires, les circonstances) ? Cf. aussi question suivante.

5- Lieux propres au genre démonstratif : la louange ?

6- Les lieux propres aux genres délibératif et judiciaire (les formes du raisonnement).

7- Quelles sont les figures du discours remarquables ?

Suite du cours « Qu’est-ce que le théâtre ?» (Genres/Notions) : nous poursuivrons notre réflexion sur le texte dramatique (1re partie), avant d’aborder le propre de la parole théâtrale, ses formes et ses modes d’action.

Rappel : normalement dispensé le vendredi, ce cours doit nourrir votre réflexion sur le genre dramatique et mettre en perspective, problématiser la lecture des pièces de théâtre au programme.

«Qu'est-ce que le théâtre? Une espèce de machine cybernétique. Au repos, cette machine est cachée derrière un rideau. Mais dès qu'on la découvre, elle se met à envoyer à votre adresse un certain nombre de messages. Ces messages ont ceci de particulier, qu'ils sont simultanés et cependant de rythme différent; en tel point du spectacle, vous recevez en même temps six ou sept informations (venues du décor, du costume, de l'éclairage, de la place des acteurs, de leurs gestes, de leur mimique, de leur parole), mais certaines de ces informations tiennent (c'est le cas du décor) pendant que d'autres tournent (la parole, les gestes); on a donc affaire à une véritable polyphonie informationnelle, et c'est cela la théâtralité: une épaisseur de signes (je parle ici par rapport à la monodie littéraire, et en laissant de côté le problème du cinéma).



Roland Barthes, « Littérature et signification », Essais critiques, Seuil/Points, 1981 1964, p. 258)

Référence bibliographique supplémentaire :

BIET Christian, TRIAU Christophe, Qu’est-ce que le théâtre ?, Paris, éditions Gallimard, coll. « Folio/Essais », 2006, 1050 p.