Lu, parce qu’il me faisait de l’œil sur l’éventaire de mon libraire, et parce qu’Eva Almassy, dont les commentaires chaleureux disparaissent de ce blog - par suite de quel mauvais sort ? je n’y suis en tout cas pour rien ! – l’avait mentionnée au détour d’un courriel, lu donc Un Cœur de trop de Brina Svit, autrice slovène dont c’est le premier roman en français.
Une jolie histoire – les pensées en montage alterné de Lila et Simone, les deux amies de toujours – au petit déjeuner où le silence s’épaissit, après la « fugue » de Lila partie enterrer son père à Llubiana, et restée au bord du lac de Bled deux mois durant, dans la maison qu’il lui a laissée. L’une est « nez », l’autre décoratrice, toutes deux inspirées.
Hiver slovène, le passé : deux mères, deux pères, deux amies, et à présent, deux hommes… une histoire d’escapade sentimentale et de retour sur soi, joliment écrite, joliment menée sans pathos, que j’ai suivie jusqu’au bout de ma lecture sous la couette, cependant que tambourinait la pluie picarde, lourde, froide, et mère de toute la boue du monde.