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mardi, novembre 11 2008

Patrick Modiano - Dans Le Café de la jeunesse perdue

Lecture nocturne.
Je ne connais guère Modiano, dont je n’ai lu que Villa Triste, mais dont le nom, comme les titres, beaux, mélancoliques et sonores, me sont familiers. Celui-là attendait une insomnie : étrange impression, celle d’une errance radicalement hors du temps dans un Paris de noms et de lieux incantés, qui donnent au texte son âme musicale.
Quatre voix se succèdent pour évoquer une figure disparue, longue silhouette brune, yeux verts, silences, absence habitée de Louki, comme l’a un jour baptisée Zacharias, l’un des piliers du Condé, ce café des alentours du carrefour de l’Odéon. Sa présence y est attestée, régulière, discrète, accompagnée souvent du « brun à la veste de daim », celui à qui est confié le quatrième mouvement de ce quatuor, le plus long, le plus intime, et dont nous avons appris plus tôt qu’il s’appelait, alors, Roland.

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