Mot-clé - Hillerman

Fil des billets - Fil des commentaires

mardi, août 24 2010

Hillerman (suite) - Blaireau se cache

Blaireau se cache (Hunting Badger), c’est beaucoup mieux que L’Homme squelette, et antérieur. On y retrouve Joe Leaphorn en début de retraite, et les prémices du penchant de Jim Chee pour l’épatante et gracieuse Bernie Manuelito. Les deux hommes (« le légendaire lieutenant » et celui qui se découvre son disciple) mènent à leur rationnelle et imaginative manière leur enquête sur un hold up avec double meurtre dans un casino de réserve indienne, et évaporation subséquente des meurtriers - en marge du tralala médiatique et vain accompli par le FBI, à grands renforts de fonctionnaires stylés et d’équipement ultra-moderne. Se fondant sur leur connaissance du territoire et sur celle des mythes Utes et Navajo tels que les étudie l’accorte professeur Louisa Bourebonette, pour laquelle le veuf Leaphorn n’éprouve pas que de l’indifférence, et selon une méthode rigoureuse d’association et d’interprétation des faits, ils sauront, au prix d’une cheville foulée pour Jim Chee, retrouver meurtriers et butin, rachetant ainsi un récent et encore cuisant fiasco d’enquête du FBI sur un autre meurtre de policier - pour la plus grande gloire de la police locale, de sa camaraderie et de son sens de l’humour.

lundi, août 23 2010

Tony Hillerman - L'Homme squelette

Aventures en pays hopi et navajo, sous le patronage du lieutenant Leaphorn, désormais retraité et somme toute peu présent dans le roman, sinon en ouverture, dans l’épilogue, et à l’occasion d’une conversation hors du temps avec un vieux boutiquier madré oublié au fin fond de l’Arizona. Où il est question de diamants.
Lesquels sont l’objet de la quête de quelques personnages peu recommandables, et d’autres beaucoup plus sympathiques – des gentils et des méchants, en gros, et ainsi raisonne justement l’un des méchants du roman - autour de la figure de John Clarke, diamantaire disparu en 1956 dans un crash aérien au-dessus du grand canyon, avec sa mallette remplie de diamants menottée à son poignet gauche, et sa bague de fiançailles. Sa fille putative recherche donc son bras, pour prouver son droit à l’héritage, la fondation qui l’a spoliée cherche à le faire disparaître (le bras), et Cowboy Dashee, son copain Jim Chee, et Bernie Manuelito, fiancée d’icelui, cherchent à retrouver la source de ces diamants pour innocenter un cousin hopi un peu simplet de Cowboy, détenteur d’un des fameux diamants et pour cette raison inculpé à tort de hold up.
Montage cut de scènes avec les uns ou les autres, narrateur omniscient, rites hopis ou navajos et légendes indiennes, randonneurs plus ou moins recommandables en territoire sacré au fond du Grand Canyon, une certaine négligence élégante dans la construction globale, cela fait une lecture de vacances agréable, sinon inoubliable. C’est chez Rivages Thriller (n’exagérons rien), et, attention rare et pourtant tellement utile ! les traducteurs y ont adjoint une carte et un lexique détaillé, qu’ils en soient remerciés.