Gérard Garouste est un peintre français né en 1946. Je connais de lui, outre quelques tableaux, ses illustrations pour un Don Quichotte édité chez Diane de Sellier. Illustrations vivement colorées, habitées de personnages dont le mouvement tourmenté m’évoque irrésistiblement Les Cyprès de Van Gogh. Personnages envahissants, bancals, environnés de signes, à la fois séduisants et « intranquilles ». Je me permets l’usage de ce néologisme inspiré de Pessoa parce que tel est le titre de l’ouvrage autobiographique, dédié à sa femme, que Gérard Garouste vient de publier avec Judith Perrignon chez L’Iconoclaste. Sous-titre : Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou, chacun des trois termes mûrement pesé : c’est d’avoir été « le fils d’un salopard – ‘un petit salopard’ a-t-il dit à ses fils – qui (l)’aimait », un « père … marchand de meubles qui récupéra les biens des juifs déportés », violent, hâbleur et obsédé de réussite sociale – mais attentif à lui – qui a conduit Gérard Garouste à la peinture d’abord, puis au délire et, à de fréquentes reprises, à l’hôpital psychiatrique.
mardi, juillet 21 2009
Gérard Garouste, Judith Perrignon - L'Intranquille
Par Agnès Orosco le mardi, juillet 21 2009, 13:08 - Littératures française et francophones