lundi, juillet 19 2010

La littérature envisagée du point de vue des fleurs

Je n’ai jamais compris – ou disons, interprété – le fait que ce soit un bouquet de ces modestes fleurettes, de talus et de caillasse, que Balzac ait fait cueillir à Lucien de Rubempré en route pour son suicide, au moment où il se jette dans un champ pour éviter de rencontrer la diligence d’Angoulême. Il en ressortira son bouquet à la main, pour foudroyer, tel un nouveau dieu de l’hymen, l’abbé Carlos Herrera, réincarnation espagnole et infernale de Vautrin, descendu quant à lui de sa voiture pour l’alléger avant la côte. Quasi rapt du jeune suicidaire, consentant, puis pacte avec le diable : Lucien vend à Vautrin, pour la gloire et la fortune, son âme ... et son corps. Chose qui apparaît plus explicitement dans la version Furne corrigée (la dernière de la main de Balzac, non publiée avant sa mort) que dans la Furne, reconnue comme seule version de référence sur le site de la maison de Balzac, jugez-en ci-dessous.

Quoi qu’il en soit, il s’agit du sedum, dont on trouve une version d’un jaune plus orangé, mais pas sur les talus du Tarn où je les ai photographiés, et où ils poussent en foule. Du sedum, pour un Chardon, autre fleur de caillasses.

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