Henning Mankell - Les Chaussures italiennes
Par Agnès Orosco le lundi, septembre 26 2011, 17:02 - Littératures du Nord - Lien permanent
Finir Les chaussures
italiennes, de Mankell, dans le hamac, avec le soleil sur l’épaule
par-dessus la crête du toit et, à travers le pommier et le frisson des feuilles
du bouleau, le ciel, bleu intense ou colonisé de nuages effilochés, c’est un
fragment de bonheur.
Tout le monde a dû déjà écrire que c’est un très beau roman, je le lis tard. Une histoire de retour à la vie, à l’amour, à l’amitié, à la justesse préférée au mensonge, au repentir qui sait trouver le pardon, au passé qui soudain donne sens au présent, au lieu de l’étouffer. Une île reculée de la Baltique, avec sa vieille maison intouchée depuis la mort des grands-parents, un petit lac rond perdu et oublié dans une forêt du Norrland, une forêt habitée de marginaux idéalistes, industrieux et inventifs, la voix puissante et bouleversante d’un facteur hypocondriaque, une nuit d’été, et la mort omniprésente. Et la plume de Fredrik Welin quitte son journal ponctué depuis douze ans de notes météorologiques ou botaniques pour conter sa renaissance hésitante et éblouie.
C’est un beau roman, humaniste, mélancolique, serein.
Commentaires
Merci Agnès de m’avoir donné envie de lire ce roman. A ton lumineux commentaire, j’ajouterai l’omniprésence des navettes entre l’ile et la terre, comme une pulsation de vie.
Intéressant d’apprendre que Mankell est le gendre de Bergman !