Après un tour au Salon du Livre hier...

... et aujourd'hui les Papous dans le poste.

Glacial Présent

L’hiver si long, par les glaciers l’âme dérive,
Salles de hautes voûtes blanches où vibre le vide,
Touchant au froid absolu la  mer devient plus lente.
Sur deux rives la matière et l’anti-matière
Chacune en grand chaos s’aiguillonnant elle-même,
Mais au travers de ce présent glacial la bouche
Plaintive jamais n’atteint son portrait sur le miroir, le messager
Ne sait pas revenir au ventre de son origine.
Si le vent caressait au moins cette peau….

Pentti  Holappa (Les Mots Longs, traduit du finnois par Gabriel Rebourcet)

 … dont je ne sais rien de plus pour l’instant, pour n’avoir fait que feuilleter ce mince volume, Il Pleut des étoiles dans notre lit, Cinq poètes du Grand Nord, offert par Gibert à ses acheteurs du Salon du Livre, où je fus, juste parce qu’il y avait Jørn Riel, mais j’en parlerai quand j’aurai le temps. Riel auquel, sur un mode grave et méditatif, peut faire écho le poème ci-dessus.

 

Commentaires

1. Le lundi, juillet 18 2011, 00:22 par Anne d'Evry

Année de la Scandinavie au Salon du livre. J’avais repéré « Une autre vie » de Per Olov Enquist parmi les interviews et articles autour de l’événement.
Je viens de le lire, d’un trait, ou presque. Ce n’est pas une autobiographie, ce n’est pas un roman, c’est magnifiquement écrit. La traversée de la noyade alcoolique d’un grand, très grand écrivain dans son pays, la Suède. - Qu’est-ce qu’écrire ?
Une vie entière brossée par petites touches, un peu comme les associations se font au fil d’une cure. Un livre qui ne laisse pas intact. Je commande de ce pas « La bibliothèque du Capitaine Némo».
Yours, comme dirait Agnès,
Anne

2. Le lundi, juillet 18 2011, 09:34 par Agnès

Merci Anne de ce conseil. Je n'ai encore jamais lu cet auteur, dont j'ai déjà entendu parler à plusieurs reprises. Signe en tout cas de la vitalité des lettres dans les pays du Nord!

3. Le samedi, septembre 10 2011, 20:35 par Anne d'Evry

«Je commande de ce pas « La bibliothèque du Capitaine Némo »», écrivais-je après avoir lu «Une autre vie». Dont acte. Bouleversant. Enquist écrit un peu comme Mallarmé, pour faire surgir l’objet, pour sortir de la mélancolie. Il écrit avec ce qu’il a sous la main : sa vie ; l’écriture est celle d’un poète.
« La Bibliothèque du Capitaine Némo » est un roman où l’enfant s’invente un double, lui et l’autre, chacun ses bêtises, ses faiblesses, ses amours. Le personnage d’Eeva-Lisa donne un relief bouleversant d’humanité à cette vie aride dans un village puritain du nord de la Suède.

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