CONVOLVULUS - Mot-clé - Lubitsch2024-02-18T20:51:22+01:00Agnès Oroscourn:md5:fa6f5f97ade6456febc2f55c1aaec32dDotclearThe shop around the corner : un délice !urn:md5:19fb078a1682d1080090deded1633c972019-04-16T23:23:00+02:002019-06-17T18:12:04+02:00Agnès OroscoCinémaLubitschOuvrages reconstituants <p style="margin:0cm 0cm 10pt; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Garamond","serif"">Mr Kralik-James Stewart est jeune et irrésistible en vendeur modèle de la maroquinerie Matuschek & Cie, longiligne et super chic avec ses vestons croisés. Il entretient une correspondance avec une inconnue raffinée et romanesque qui comme lui a envie de se cultiver - il cite </span></span></span><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Garamond","serif"">« </span></span></span><em>Zola’s Mme Bovary</em><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Garamond","serif""> »,</span></span></span><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Garamond","serif""> :-) -, et il ne cesse de se chamailler avec Klara Novak, la nouvelle employée, qui méprise le vendeur terre à terre, mesquin et matérialiste qu’elle le soupçonne d’être, alors qu’elle entretient une correspondance avec un inconnu raffiné, cultivé, plein de tact !…. Deux porcs-épics se lardant sans mesure ni précautions de piquants à la moindre conversation. Il y a un employé servile et flagorneur (Vadas), deux demoiselles de magasin (Flora et Ilona) pleines de compassion, le fidèle et bienveillant Pirovitch - avec sa femme, son fils et son bébé, et qui disparaît dès que le patron demande « un avis sincère et honnête » -, Pepi le coursier qui est un vrai Gavroche, un lot soldé de boîtes à cigarettes-boîtes à musique en simili cuir repoussé qui jouent <em>Ochy Tchornya (Les Yeux noirs)</em>, des portes qui s’ouvrent, se ferment, qui battent, qui claquent, des conversations sur le coût d’installation d’un ménage, un rendez-vous avec œillet et <em>Anna Karénine </em>(<em>Rendez-Vous</em> est le titre français du film), et Mr Matuschek dont l’humeur se dégrade au fil du film et qui se met à traiter très mal le pauvre Mr Kralik dont la dignité et la loyauté sont mises à rude épreuve. </span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 10pt; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Garamond","serif"">Dialogues enlevés, très théâtraux, clins d’oeils à la littérature française (Hugo et Corneille sont mis à contribution, l’insatisfaite Mme Matuschek s’appelle Emma) photo magnifique, sentiments subtils et fraternels chez des petites gens menacées par le chômage qui rôde dans les rues de Budapest, rien n’est caricatural. Quant à oser la dernière scène !!! C’est du cinéma absolument revigorant, humaniste jusqu’au bout des ongles, beau, gai, adorable. Merci Lubitsch.</span></span></span></p>http://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?post/2019/04/16/The-shop-around-the-corner-%3A-un-d%C3%A9lice-%21#comment-formhttp://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?feed/atom/comments/599More Lubitschurn:md5:9288a53399d67729697badd4411460d52013-09-21T10:35:00+02:002014-01-10T22:22:04+01:00Agnès OroscoCinémaComédieLubitsch <p><img title="One_Hour_with_you.jpg, sept. 2013" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/public/One_Hour_with_you.jpg" /></p>
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<p class="MsoNormal" style="text-align:justify">Depuis j’ai vu deux autres
Lubitsch : <em style="mso-bidi-font-style:normal">Le Ciel peut attendre </em>(1943),
avec Don Ameche et Gene Tierney, et <em style="mso-bidi-font-style:normal">One
Hour with you</em>, avec Jeanette MacDonald et Maurice Chevalier, film réalisé en
collaboration avec Cukor, qui se serait très mal entendu avec l’acteur français
(1932). Le second, c’est-à-dire le premier dans le temps, en noir et blanc,
est, sinon une comédie musicale, du moins une comédie avec pauses chantées. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify">Eh bien, ce sont des films très
enlevés, réalisés au petit poil, mais les personnages masculins sont si falots,
si veules, malgré leur passion, dans un cas <em style="mso-bidi-font-style:normal">des</em>
femmes, dans le second de <em style="mso-bidi-font-style:normal">sa </em>femme,
et les femmes si dépendantes (quoique Gene Tierney, malgré des robes atrocement
monochromes et surchargées de dentelles et autres froufrous, et une coiffure
ahurissante, soit particulièrement chic à tous les sens du terme) que je n’ai
pas adopté l’histoire, comme j’avais pu le faire pour <em style="mso-bidi-font-style:
normal"><a href="http://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?post/2013/09/18/Ernst-Lubitsch-S%C3%A9r%C3%A9nade-%C3%A0-trois...-une-id%C3%A9e-de-la-gr%C3%A2ce">Sérénade à trois</a></em>. Il y a dans ces films du rythme, de l’esprit, une
science vaudevillesque, mais elle se borne à répéter une sorte d’immoralité
sociale figée depuis le XIXe, réduisant à une mécanique somme toute désuète
et peu engageante les histoires de trios qu’elle met en scène. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify">Une raison majeure sans doute à
cette différence de ton, et de philosophie : les scénarios des deux films
que je viens d’évoquer sont de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Samson_Raphaelson ">Samson Raphaelson</a> – un scénariste d’une
longévité extrême, mort à 99 ans ! - alors que celui de <em style="mso-bidi-font-style:normal">Sérénade à trois</em>
est de <a href="http://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?post/2012/05/29/Pause-cin%C3%A9-%3A-Un-mariage-de-r%C3%AAve">Coward</a>, habité, semble-t-il, par un mordant bien plus acerbe que son collègue
new-yorkais. Il n’empêche, ce Raphaelson devait être un type cultivé et amateur
de littérature française. L’épouse d’André Bertier-Maurice Chevalier se nomme
Colette, et sa garce de « very best friend » Mitzi. Cela évoque
furieusement le personnage scandaleux de Colette et sa longue liaison avec la
baronne Mathilde de Morny, dite Missy. Il y a aussi une scène presque inutile
et très amusante où le « meilleur ami » d’André, Adolphe, amoureux de
Colette, s’aperçoit que le bal auquel il est invité N’EST PAS un bal masqué et
qu’il doit donc se dépouiller de sa tenue de Roméo. Interpellé avec hargne à ce
sujet, le maître d’hôtel auteur du canular s’incline suavement en disant
« Le collant va si bien à Monsieur ». Il s’appelle… Marcel.^^</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify">Voilà. J’ai raté me dit-on un
Billy Wilder merveilleux de légèreté, passé dimanche sur Arte, <em style="mso-bidi-font-style:normal">Ariane </em>(<em style="mso-bidi-font-style:
normal">Love in the afternoon</em>, 1957), avec Gary Cooper, Audrey Hepburn et
Maurice Chevalier, excusez du peu ! Wilder est un digne héritier de la
« Lubitsch touch ». Je vais me mettre en quête, et vive la
comédie !.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"> </p>http://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?post/2013/09/21/More-Lubitsch#comment-formhttp://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?feed/atom/comments/566Ernst Lubitsch - Sérénade à trois... une idée de la grâceurn:md5:bf70f3246616529704d0145c811170712013-09-18T22:12:00+02:002013-12-17T20:38:36+01:00Agnès OroscoCinémaComédieCowardLubitschOuvrages reconstituants <p><!--[if gte mso 9]><xml>
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<p>Regarder <em style="mso-bidi-font-style:
normal">Sérénade à trois </em>de Lubitsch, emprunté presque par inadvertance à
la médiathèque, un soir de mélancolie, où le soleil picard, selon son habitude,
se lève pour une petite heure vers 7h du soir… soleil dehors, donc, lumière chaude
sur les arbres jaunissants, et sur l’écran, en noir et blanc, le rythme, la
légèreté, le charme d’une comédie qui très vite, fait sourire de bonheur. Je
n’avais, je crois, jamais vu Miriam Hopkins, ingénue libertine émouvante de
naturel, de grâce, d’une sorte de saisissante aisance physique, une manière
d’habiter son corps délié sans la moindre afféterie, d’adresser son sourire
lumineux à faire fondre de reconnaissance. Aussi les deux inséparables amis que
sont George (Gary Cooper) et Tom (Fredric March), artistes dans la dèche (un
peintre, un dramaturge), tombent-ils sous le charme dès leur rencontre –
ensommeillée -<span style="mso-spacerun:yes"> </span>dans un wagon de
troisième classe entre Marseille et Paris. Inspiratrice, pomme de discorde,
impresario improvisée non moins que sourcilleuse de la carrière de l’un comme
de l’autre, Gilda Farrell s’installe et les installe dans un trio amoureux
parfaitement licencieux qui, malgré les tribulations inhérentes à ce genre de
situation, apparaît comme la seule issue possible, et, presque, morale. Il y a
aussi le sentencieux <span style="mso-spacerun:yes"> </span>et bien-pensant Mr
Plumket, homme d’affaire américain qui se voudrait le protecteur, le<span style="mso-spacerun:yes"> </span>mentor de Gilda, à défaut de mieux… il y a
des dialogues en français avec un accent irrésistible, des gamins de Paris, des
logeuses et des cabaretières, et cette histoire, libertine au meilleur et au
plus libre sens du terme, entre trois « hooligans » (voyous), selon
les critères et les termes de Mr Plumket, et qui se réclament comme tels.
C’est encore, comme <a href="http://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?post/2012/05/29/Pause-cin%C3%A9-%3A-Un-mariage-de-r%C3%AAve"><em style="mso-bidi-font-style:normal">Easy Virtue</em></a>, un
film adapté d’une pièce de Noël Coward, où une immoralité spirituelle,
élégante, insoucieuse du qu’en dira-t-on apparaît en somme comme la seule
attitude possible face aux embûches et aux difficultés de la vie et de l’amour, un art de vivre.
Une histoire, sans flonflons ni discours, de femme et d’hommes profondément
libres. <br />Juste une question : comment comprendre – au-delà
de la simple évidence, Gilda fait du dessin publicitaire -<span style="mso-spacerun:yes"> </span>le titre anglais, <em style="mso-bidi-font-style:
normal">Design for living</em> ?
</p>http://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?post/2013/09/18/Ernst-Lubitsch-S%C3%A9r%C3%A9nade-%C3%A0-trois...-une-id%C3%A9e-de-la-gr%C3%A2ce#comment-formhttp://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?feed/atom/comments/565