CONVOLVULUS - Mot-clé - Bender2024-02-18T20:51:22+01:00Agnès Oroscourn:md5:fa6f5f97ade6456febc2f55c1aaec32dDotclearAimée Bender, La Singulière tristesse du gâteau au citronurn:md5:0f08df54c138b611d4dc38fdbadaff532013-08-16T15:21:00+02:002013-12-17T20:38:37+01:00Agnès OroscoLittératures anglophonesBender <p><!--[if gte mso 9]><xml>
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<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-size:11.0pt;
font-family:Arial"><em>... a</em>ux éditions
de l’Olivier. Très étrange roman, surprenant, où « <em>dans l’un des nombreux
centres-ville de Los Angeles</em> », un quartier résidentiel agréable et
verdoyant quoique enserré entre diverses autoroutes, vit une famille américaine
apparemment normale : le père, Paul Edelstein, avocat, la mère, au foyer,
Lane, et les deux enfants, Joseph et Rose, Rosie lorsqu’elle est petite. Famille
apparemment normale, mais de plus en plus, comment dire ? mécanique et
fantomatique au fur et à mesure que le temps passe. C’est que Joseph, enfant
brillant, lointain, passionné d’astronomie et de physique, devient chaque jour
plus insaisissable, plus absent au sens le plus physique du terme. Mais surtout
que Rosie a eu depuis les premières pages du roman, à l’âge de 9 ans, une sorte
de révélation : elle peut sentir, jusqu’à la terreur ou à la nausée, à
travers les aliments qu’elle consomme, outre leur origine la plus précise,
l’humeur de ceux qui les ont confectionnés. La mélancolie et le sentiment d’étouffement
de sa mère, par exemple, qui va au cours des années suivantes se vouer à
l’apprentissage de l’ébénisterie et à la confection de meubles. Il y a encore
la grand-mère maternelle, la seule survivante des quatre ascendants. Elle
habite au nord de l’état de Washington, ne se déplace jamais pour aller rendre
visite aux siens, auxquels elle adresse de plus en plus fréquemment des colis
remplis d’objets hétéroclites, inutiles, une tasse ébréchée, un vieux torchon
orné d’un motif de roses aux couleurs réversibles destiné à Rosie qui s’en
éprend incontinent, comme Joseph s’éprendra plus tard des chaises pliantes
d’aluminium gris Morehead assorties à une table de jeu, qu’il emportera dans sa
chambre d’étudiant. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-size:11.0pt;
font-family:Arial">L’histoire est contée à travers le regard de Rosie, qui
en grandissant comprend de plus en plus de choses. Que chacun a un don, par exemple, dans sa
famille. Un don dont on comprend bien qu’il est aussi un héritage, bien
difficile à saisir, et encore plus à affronter. Certains y parviennent,
d’autres non. Cela donne une étrange histoire de monde perçu à travers la cuisine et </span><span style="font-size:11.0pt;
font-family:Arial"><span style="font-size:11.0pt;
font-family:Arial">les
saveurs</span>, assorti d’un éloge paradoxal de l’insipidité de
la nourriture industrielle aussi bien que de la cuisine savoureuse d’un couple
de Lyonnais expatriés à L.A. Roman construit et conté avec talent, traduit avec
fluidité à une ou deux réserves près, dont les personnages, dans leur perplexité
si humaine, sont très attachants. Je l’ai, quant à moi, lu d’un trait, avec
surprise et curiosité.</span></p>http://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?post/2013/08/16/Aim%C3%A9e-Bender%2C-La-Singuli%C3%A8re-tristesse-du-g%C3%A2teau-au-citron#comment-formhttp://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?feed/atom/comments/555