CONVOLVULUS - Mot-clé - Becker2024-02-18T20:51:22+01:00Agnès Oroscourn:md5:fa6f5f97ade6456febc2f55c1aaec32dDotclearAh Dieu ! que la guerre est jolieurn:md5:5dc8c8ae335260b286665c42f9d83ef22010-10-16T09:45:00+02:002010-10-16T21:04:17+02:00Agnès OroscoLittératures française et francophonesApollinaireBeckerMasson <p><link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CAGNS%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C01%5Cclip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml>
<w:WordDocument>
<w:View>Normal</w:View>
<w:Zoom>0</w:Zoom>
<w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone>
<w:PunctuationKerning />
<w:ValidateAgainstSchemas />
<w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid>
<w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent>
<w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText>
<w:Compatibility>
<w:BreakWrappedTables />
<w:SnapToGridInCell />
<w:WrapTextWithPunct />
<w:UseAsianBreakRules />
<w:DontGrowAutofit />
<w:UseFELayout />
</w:Compatibility>
<w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel>
</w:WordDocument>
</xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><![endif]--><!--[if gte mso 10]>
<![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml>
<o:shapedefaults v:ext="edit" spidmax="1026" />
</xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml>
<o:shapelayout v:ext="edit">
<o:idmap v:ext="edit" data="http://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?post/2010/10/16/1" />
</o:shapelayout></xml><![endif]-->
</p>
<blockquote>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><em>Pour
moi, la violence faisait partie de l’existence, et il fallait s’y exercer. C’est
pourquoi, d’ailleurs, je suis revenu de Suisse pour être soldat et désirais être
soldat par le bas, pour voir la violence – pas l’exercer, la voir – mais au
fond, j’y participais et j’ai bien dû m’y mettre aussi. J’ai donné des coups et
j’en ai reçus. [...] Si la guerre avait été l’horreur continue que montre
Barbusse dans <strong>Le Feu </strong>ou Remarque dans <strong>A l’Ouest rien de nouveau</strong>, c’était
insoutenable. Il y avait des compensations ; d’énormes compensations. Elles
ont été décrites souvent – après -<span style=""> </span>par
des psychologues. Il y avait des moments de bonheur véritable, même sur la ligne
de feu.... il y avait des choses rudement belles à voir, quelquefois, quand ce
ne serait que les feux d’artifice le soir... les fusées, l’odeur du champ de
bataille qui était enivrante. Oui, tout cela. « L’air est plein du terrible
alcool. » oui, tout cela Apollinaire l’a vu. Il n’y avait qu’un poète pour
dire cela.<br />Ah,
mon Dieu il a fait l’apologie de la guerre.<br />Non,
il a tout simplement fait l’apologie de la vie dans la mort. Il a fait l’apologie
de la paix dans la guerre. Car la paix dans la guerre, c’est quelque chose...
le relâchement, tout d’un coup.</em></p>
</blockquote>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Ces propos
éclairants, stimulants, du peintre <strong>André Masson</strong> au cours d’entretiens avec
Georges Charbonnier, en 1957, (publiés chez Ryôan-Ji en 1985), sont cités au
chapitre IV : <em>Prier, crier, recréer le front,</em> du bouquin
passionnant que je suis en train de lire : <strong><em>Apollinaire, une
biographie de guerre</em></strong>, d'<strong>Annette Becker</strong>, chez Tallandier. Travail rigoureux,
minutieux de documentation écrit par une historienne, ce livre éclaire au plus
près, avec des intuitions excitantes, la création littéraire féconde (<em>Calligrammes</em>,
correspondance surabondante, articles, drame – <em>Les Mamelles de Tirésias</em>,
j’ai hâte d’y arriver) du<span style=""> </span>poète devenu
combattant. <br />Petit partage d’un samedi matin.</p>
<img title="Apol_une_bio.jpg, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/public/Apol_une_bio.jpg" />http://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?post/2010/10/16/Ah-Dieu-%21-que-la-guerre-est-jolie#comment-formhttp://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?feed/atom/comments/265