CONVOLVULUS - Mot-clé - Audiard2024-02-18T20:51:22+01:00Agnès Oroscourn:md5:fa6f5f97ade6456febc2f55c1aaec32dDotclearNicolas Lebel - L’Heure des Fousurn:md5:a80c8aa2d9146e48399ec9fd5e159b752013-08-14T15:08:00+02:002013-12-17T20:38:37+01:00Agnès OroscoNoirs, thrillers, polarsAudiardLebel <p><!--[if gte mso 9]><xml>
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<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-size:11.0pt;
font-family:Arial">Il y a trop d’adjectifs dans <em style="mso-bidi-font-style:
normal">L’Heure des Fous</em>, de Nicolas Lebel, prêté par Sylvain. C’est la
première impression que j’en ai eue, quasi chaque nom flanqué d’au moins un
qualificatif, ça a un petit côté désuet, rédac’ d’autrefois… trop d’adjectifs,
trop d’adverbes, trop de détails vestimentaires, couleurs des costumes et des
cravates, du blouson ou de la jupe, trop de conversations parfois oiseuses qui
affaiblissent des répliques enlevées ou bien senties, trop de JT restitués dans
leur sommaire (avec pubs, ironiques peut-être, mais quand même !), il y a
trop de comparaisons, parfois à la limite du ridicule : [l’homme] « <em style="mso-bidi-font-style:normal">tomba au sol comme une feuille qui,
présomptueuse, a tenté de résister à l’automne</em> », - Nooon ! -. En
vérité et pour résumer, un trop grand souci de réalisme, un goût parfois
excessif et naïf de la belle langue. </span></p>
<span style="font-size:11.0pt;
font-family:Arial">Mais cette avalanche de critiques n’est là qu’à titre d'exorde. Car, une fois ces réserves faites, parce qu’elles grippent la
fluidité de ma lecture, <em style="mso-bidi-font-style:normal">L’heure des fous</em>
se lit d’une traite. L’intrigue mêle les flics d’un commissariat de quartier
(le XIIe) avec la guerre des polices, une visite des égouts de Paris avec une
bonne dose d’histoire - l’évocation de la cour des Miracles tressée avec celle
des Catacombes - une réflexion sur les manipulations de masse avec l’évocation du
monde contemporain des voyous, des clochards, des marginaux de tout poil….<span style="mso-spacerun:yes"> </span>Sous la houlette de l’insupportable,
despotique, tonitruant capitaine Mehrlicht, incurable clopeur devant l’éternel,
érudit, grossier, grand amateur d’argot et de sudokus, les flics Latour
(Sophie, gracieuse et bretonne), Dossantos (Mickaël, bodybuildé tendance
subfacho, mais brave type, en somme) et Ménard (François, Lyonnais, stagiaire)
mènent tambour battant leur enquête sur le meurtre d’un clodo poignardé sur une
voie de la gare de Lyon, laquelle les conduira d’un étrange monde de robins du Bois de Vincennes à un stock de chassepots disparus depuis le
Second Empire, en passant par la
Sorbonne, salles et cour d’honneur, ou la grande Arche de la Défense. De Victor Hugo (statue
ET visite des égouts de Paris, avec flic portant autre flic blessé) à Eugène
Sue (avec concierge Pipemot – celui des<em style="mso-bidi-font-style:normal">
Mystères de Paris</em> s’appelle Pipelet), en passant, et ce n’est pas l’un des
moindres plaisirs ni l’une des moindres inventions de ce roman, par Michel
Audiard et ses <em style="mso-bidi-font-style:normal">Tontons Flingueurs </em>:
le capitaine Mehrlicht est en effet doté d’un téléphone portable dont la
sonnerie égrène, de façon aléatoire mais furieusement à propos <em style="mso-bidi-font-style:normal">in contextu</em>, des répliques de ce film
culte. </span>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-size:11.0pt;
font-family:Arial">C’est chez Marabooks (jamais entendu parler), et si je peux
me permettre, la couverture, en cela très tendance, est parfaitement hideuse.
Mais c’est un polar érudit, malicieux, et bigrement français. Pour un premier
roman, c’est une belle réussite.</span></p>http://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?post/2013/08/16/Nicolas-Lebel-L%E2%80%99Heure-des-Fous#comment-formhttp://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?feed/atom/comments/554