La bataille de Passchendaele (31 juillet au 6 novembre 1917)

Bataille de Passchendaele (ou troisième batailles d’Ypres)

(par Anaïs Coelho da Silva)

La bataille de Passchendaele se déroule du 31 juillet au 6 novembre 1917, en Flandres occidentale (Nord Ouest de la Belgique). Elle oppose l’armée britannique, l’armée canadienne, et quelque renfort de l’armée française contre l’armée allemande.

Belligérants

Empire britannique 
France
Belgique

Empire allemand

Commandants

Douglas Haig 

Hubert Gough

Herbert Plumer

François Anthoine

Erich Ludendorff
Prince Rupprecht de Bavière
Friedrich Sixt von Armin

Forces en présence

50 divisions britanniques
Ire armée française :
1re DI, 51e DI, 2e DI, 162e DI

79-83 divisions allemandes

Pertes

Contestées
200 000 - 448 614

Contestées
217 000 - 410 000

 

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C’est principalement pour enlever de la pression aux forces françaises installées dans le sud que les Britanniques se lancent dans la bataille de Passchendaele. Le commandant Douglas Haig, commandant en chef du BEF (British Expeditionary Force), décide de lancer son offensive sur le secteur d’Ypres. Il espère atteindre les bases de U-boots situés à Bruges, à 50 kilomètres du front. Mais l'objectif principal est de déloger les Allemands de leurs positions sur la crête entre Westrozebeke et Broodseinde, ce avant l'hiver, et pouvoir réaliser la très attendue percée.

Malheureusement la boue fait son apparition à cause de la pluie qui arrive sur le secteur d'Ypres bien plus tôt que prévu, les cratères d'obus vont se transformer en dangereux bourbiers. Malgré ce contretemps climatique, l'offensive est maintenue, le centre du dispositif est confié à la Ve armée du général Hubert Gough, la droite à la IIe armée de Plumer et la gauche à la Ire armée française ( 1er et 36e CA) du général Anthoine. C’est la IVe armée allemande qui se trouve en face.

Offensive du 31 juillet

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L'offensive débute le 31 juillet à 3 h 30. Les troupes de l’Entente remportent quelques succès : au nord d'Ypres, l'armée française passe l'Yser sur vingt-neuf ponts jetés par le génie, s'empare de Steenstraate et de plusieurs lignes ennemies. Au centre, les Anglais s'enfoncent de trois kilomètres dans les lignes adverses et s'emparent de plusieurs villages organisés, entre autres celui de Saint-Julien. Cependant au sud-est, après la prise de la Basse Ville et de Hollebeke, la poussée vers la route Ypres-Menin est bloquée, notamment à cause de la pluie incessante qui ralentit considérablement les mouvements des troupes. Ces deux semaines de pluie permettent aux Allemands de se réorganiser, et de faire face plus efficacement aux assauts britanniques.

Offensive du 16 Août

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Le 16 août, Haig lance une nouvelle offensive. La Ve armée de Gough est lancée contre la ligne Geluveld-Langemark. Les troupes françaises franchissent le Steenbeck et conquièrent la tête de pont de Drie-Gratchen. Les Anglais s'emparent de Langemark, mais l'avancée s'arrête là. Le moral des soldats britanniques s'effondre.

Offensive du 20 septembre

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La troisième offensive de la bataille de Passchendaele débute le 20 septembre à 5 h 40 : quatre divisions, dont deux australiennes incluant un régiment sud-africain, se lancent à l'assaut d'un front de six kilomètres entre Klein Zillebeke et le Westhoek. Les Britanniques progressent mais ils subissent vite les constantes contre-attaques des troupes allemandes. Pour la première fois dans un conflit, celles-ci utilisent du gaz moutarde, plus tard baptisé ypérite, du nom de la ville d’Ypres[]. Une division anglaise atteint presque le village de Geluveld et le bois du Polygone est conquis. Au nord, la Ve armée progresse jusqu'à Zonnebeke.

Offensive du 6 novembre

L'ultime offensive, se fait le 6 novembre à six heures, elle est confiée au Corps canadien de Currie et a pour objectif les villages de Passchendaele (actuellement Passendale) et de Mosselmarkt, et la crête au-delà.

La bataille de Passchendaele s’arrête le 10 novembre, c’est le dernier assaut qui permettra le gain des terres d’Ypres malgré les tirs allemands. Les pertes durant cette guerre s'élèvent à environ 8 500 Français, 4 000 Canadiens, 250 000 Britanniques, dont au moins 40 000 disparus, le plus souvent noyés dans la boue, et 260 000 Allemands.

Sources:

http://www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/history/first-world-war/fact_sheets/passchendaele

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Passchendaele

 

 

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