Les élèves de terminale option Histoire des arts du lycée de l'Authie ont participé à l'expérience " être fleuve banc poteau mousse " :

Les élèves de terminale option Histoire des arts du lycée de l'Authie ont participé à l'expérience " être fleuve banc poteau mousse " :

" L'idée est de partir de zéro ou presque.

Ça commence comme ça : les participants choisissent un élément du paysage (un arbre, un nid, un tronc, une mousse, un poteau, un banc, un gymnase) et à partir de cet élément, l'exploration commence. Sans recourir aux livres, juste par l'observation, on comprend comment l'élément est composé, comment il vit. On le regarde, on le regarde, longtemps. On le regarde quelques fois par semaine, ou toute la semaine sans arrêter si l'on est plusieurs, il prend du temps.

Ensuite, une autre fois, on fait des prélèvements, des fouilles aux alentours. Quel est son sol ? Quel est son ciel ? On ramasse des objets qui sont tombés non loin. Une autre fois encore, on imagine des histoires sur les mouvements qui ont amenés ces matières et ces objets.

On regarde, on agence, on crée des relations. Chemin faisant, une poétique humble et discrète se « fait ». Chacun s'attache à son élément dont il devient le spécialiste et le gardien secret, l'ami invisible. On dessine. On modélise, on crée peut-être des maquettes avec ce qu'on a ramassé. ​

C'est une expérience totale avec quelque chose qui était là qu'on ne voyait presque pas et qui devient le centre de toute notre attention. L'idée est de partir de la simplicité d'un appel pour «une chose » près de soi, sans doute négligée et d'en faire une expérience nouvelle, plus lente, plus concentrée, contemplative et exploratoire : peut-être même une nouvelle habitude.

Cheminant avec notre nouveau camarade totem, y pensant comme à un amour secret banc-poteau-mousse... on deviendra des géographes populaires, on se gardera toutes les possibilités des explorateurs. C'est un genre d'empowerment discret où l'on comprend que l'idée ne domine pas la matière mais que la matière, les sens, le toucher, le corps sont à l'origine de l'action, de nos gestes et à l'origine de l'expérience artistique.

On retrouvera notre potentiel dans notre environnement. On revivra au ralenti (ou en accéléré ) les étapes primitives de notre rapport à la construction. On repartira à zéro. On redeviendra des enfants qui cherchent et élaborent de nouveaux univers. "

C'est donc un arbre, plutôt majestueux, mais situé un peu en retrait de l'animation de lycée qui a été choisi par les élèves. Les expérimentations se sont déroulées du lundi au vendredi matin, individuellement ou collectivement.

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